Ces aliments qui nous empoisonnent : 60 millions de consommateurs dénonce
12 avril 2018
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Au menu du dernier numéro de 60 millions de consommateurs : ces aliments qui nous empoisonnent ! Ses auteurs passent ainsi en revue 100 produits de consommation courante. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le constat n’est guère réjouissant. Gras, sel, sucre, additifs, le magazine dénonce les entourloupes des industriels pour nous faire manger n’importe quoi…
La malbouffe est un fléau, et à en croire le dernier numéro du magazine 60 millions de consommateurs, la lutte est loin d’être terminée. En 2017, « plus de 4 Français sur 10 dépassaient le seuil maximal de consommation de sucre fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En 2006, ils n’étaient que 26 %*. » Les Français absorbent en moyenne 8 g de sel par jour, soit 60 % de plus que les recommandations officielles. Aujourd’hui, 17 % des enfants et la moitié des adultes sont en surpoids… Voilà pour le constat. Mais quelle est la responsabilité des l’industrie alimentaire ?
Trop gras, trop salé, trop sucré
« 80% du sel absorbé par les Français proviennent des aliments transformés », peut-on lire dans le magazine 60 millions de consommateurs. « 70% des sucres sont ajoutés ou cachés. » Il est vrai qu’il n’est pas toujours facile de les repérer lorsqu’ils prennent des appellations telles « dextrose » ou « maltodextrine ». Sans compter que bien souvent les sucres viennent se nicher dans des aliments salés… et inversement. Ainsi, comme le soulignent les auteurs, trouve-t-on« du sel dans certaines céréales du petit déjeuner (comme les Corn Flakes de Kellogg’s) ».
Stop aux allégations
Le magazine dénonce par là même certaines allégations santé utilisées par les industriels, pour faire croire que le produit est sain… alors que c’est le contraire. Ainsi, les rédacteurs citent-ils le « Super Poulain », à destination des plus jeunes. Ici sont mises en avant les « 4 vitamines et 2 minéraux ». Mais les « 86% de sucres » sont passés sous silence. Autre exemple, les « Kinder Bueno ». Là où le marketing met en avant le lait et les noisettes, il ne précise pas que ce produit recélerait « autant de matières grasses que des rillettes ».
Sur plus de 100 pages, les exemples se suivent. Certains produits « sans » (sucres, gluten…) qui seraient plus exécrables que leur version « classique », tel le « Cordon bleu Vegan Deli Monoprix ».
Explosion d’additifs et de pesticides
Sans oublier les additifs qui s’invitent partout, par exemple dans les yaourts… alors même que la réglementation française les interdit pour ces produits ! En fait, l’industrie semble avoir trouvé la parade en ajoutant colorants et édulcorants aux fruits et non pas au yaourt lui-même. Suffisait d’y penser ! « Un subterfuge qui dénature un produit sain et bon pour la santé », concluent les auteurs.
Au rayon fruits et légumes, le constat n’est guère plus réjouissant puisqu’un tiers des aliments analysés contenait des traces d’au moins 2 pesticides. Et certains, tels les raisins, les fraises, les pommes, les poires et les poivrons, en affichaient jusqu’à 10. Le magazine conseille ainsi de « privilégier le bio, d’éplucher les fruits, de vérifier la provenance… ».
Retrouvez l’intégralité du dossier « Ces aliments qui nous empoisonnent » dans le dernier numéro Hors-Série de 60 millions de consommateurs.
*D’après l’Étude nationale individuelle des consommations alimentaires (Inca 2)
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Source : 60 millions de consommateurs, Hors-Série n°125, mai/juin 2018
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Laura Bourgault