Ces entreprises qui investissent contre le SIDA

31 août 2006

Dans certains pays d’Afrique, l’espérance de vie ne dépasse pas désormais 37 à 38 ans. Un constat terrible qui depuis plusieurs années, amène des entreprises – notamment les multinationales implantées en Afrique et en Asie – à (s’) investir dans la lutte contre le SIDA.

Il est parfaitement envisageable pour un groupe international de fournir des anti-rétroviraux à ses salariés” expliquait récemment dans un éditorial du Lancet, Stefan Van der Borght. Van der Borght représente le brasseur Heineken. Comme il le souligne, “cela n’est pas compliqué à mettre en pratique et le coût est limité à quelques centaines de dollars par personne et par an“.

Confrontées quotidiennement à la dure réalité du VIH-SIDA, les entreprises sont aujourd’hui au coeur de la bataille. Il existe même un Sommet européen des chefs d’entreprises contre le VIH-SIDA ! Le dernier en date avait lieu à Paris, le 13 octobre 2005.

A l’échelle mondiale, 220 entrepreneurs se sont également regroupés dans la Coalition mondiale des Entreprises contre le SIDA. Une structure dirigée par Richard Holbrooke, ancien ambassadeur des Etats-Unis aux Nations-Unies. A ses yeux, “répondre à la menace du SIDA doit être une règle dans la façon de faire des affaires et non pas une exception“.

D’une manière générale, les initiatives sont dirigées vers les salariés. Mais pas seulement. En Afrique du Sud, Daimler-Chrysler apporte une éducation et des soins médicaux à ses 4 400 employés mais aussi à leurs familles. Soit 23 000 personnes en tout. Toujours dans ce pays, l’Oréal a formé des milliers de coiffeurs pour leur permettre de relayer des messages de prévention auprès de leur clientèle. D’autres entreprises enfin, conduisent des campagnes de prévention. C’est le cas des Américains Coca-Cola et Levi-Strauss, mais aussi du Français Areva.

  • Source : The Lancet, Vol.368, n°9534, Coalition mondiale des Entreprises contre le SIDA, UNESCO

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