Ces petites bêtes qui nous veulent du mal

23 novembre 2006

Entre 2000 et 2005 à l’échelle mondiale, cinquante millions de personnes contaminées et 78 000 décès. L’arme du crime ? Les zoonoses. Selon une étude néerlandaise, ces maladies transmises par les animaux représentent une sérieuse menace pour l’humanité.

Dengue, grippe aviaire, rage, SRAS… Les virus qui « passent » de l’animal à l’homme sont de plus en plus coriaces. C’est en tout cas l’avis du Dr Jonathan Heeney, du Département de virologie du Biomedical Primate Research Centre aux Pays-Bas.

« C’est très inquiétant, sachant que nous ne disposons pas à ce jour de vaccins contre les plus communes et les plus meurtrières de ces zoonoses », écrit-il dans le dernier numéro du Journal of Internal Medicine. Et pour cause. Le propre de ces maladies est justement d’être « insaisissables ». « Le virus est en constante mutation. Et c’est juste lorsqu’il arrive à s’adapter pour une transmission inter-humaine, qu’il se transforme en serial killer ». Et ce n’est qu’à ce moment-là que la mise au point d’un vaccin devient possible.

Or, c’est déjà trop tard ! Le virus circule déjà… Pour Jonathan Heeney, c’est donc par la prévention que la menace des zoonoses pourra être contenue. « Médecins et vétérinaires doivent impérativement travailler de concert pour gagner le combat, en amont ».

  • Source : Journal of Internal Medicine, vol.260, novembre 2006

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