Changements climatiques, conflits… vers une flambée des cas de choléra

20 octobre 2022

L’Organisation mondiale de la Santé alerte sur une recrudescence des cas de choléra. Un phénomène favorisé par la conjoncture actuelle qui limite l’accès à l’eau potable.

Le choléra est une infection aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Il s’agit d’une maladie extrêmement virulente qui peut provoquer une diarrhée sévère et le décès par déshydratation en quelques heures si aucun traitement n’est mis en place.

Selon les estimations, chaque année dans le monde, de 1,3 à 4 millions de cas de choléra sont recensés. Mais alors que sur les 5 dernières années, moins de 20 pays ont signalé des flambées, l’OMS alerte sur le fait que depuis janvier 2022, « 29 pays ont rapporté des cas, dont Haïti, le Malawi et la Syrie qui sont confrontés à d’importantes épidémies ».

Et la tendance mondiale risque d’évoluer « vers des épidémies plus nombreuses, plus étendues et plus graves, dues aux inondations, aux sécheresses, aux conflits, aux mouvements de population et à d’autres facteurs qui limitent l’accès à l’eau potable et augmentent le risque d’épidémies de choléra. »

Une pénurie de vaccins

Certes il existe aujourd’hui une stratégie vaccinale à deux doses contre le choléra. Mais selon l’agence onusienne, « l’approvisionnement actuel en vaccins est extrêmement limité. Sur les 36 millions de doses qui devraient être produites en 2022, 24 millions ont déjà été expédiées pour des campagnes préventives et réactives et 8 millions de doses supplémentaires (…) pour un deuxième cycle de vaccination d’urgence dans 4 pays ».

Par ailleurs, « les fabricants de vaccins produisent à leur capacité actuelle maximale, il n’y a pas de solution à court terme pour augmenter la production ».

Dans ce contexte, le Groupe international de coordination (ICG) – l’organisme qui gère les distributions d’urgence des vaccins – a dû revoir temporairement le schéma vaccinal habituel et préconise maintenant le recours à une dose unique. « Cette décision permettra au moins d’offrir une protection à court terme à un plus grand nombre de personnes », explique l’OMS. « Mais elle ne constitue qu’une solution temporaire, et une action urgente s’impose pour accroître la production mondiale de vaccins. »

  • Source : Organisation mondiale de la Santé

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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