Des chercheurs nantais traquent l’hypercholestérolémie familiale

14 octobre 2016

Aujourd’hui, 1 personne sur 300 en France souffre d’un excès de cholestérol d’origine héréditaire. Et la grande majorité des patients à haut risque cardiovasculaire traités par statines ne parviennent pas à réduire significativement leur taux de mauvais cholestérol. Pour répondre à cette problématique, un programme de recherche nantais ambitionne de développer des traitements personnalisés.

Maladie génétique extrêmement fréquente (1 Français sur 300) l’hypercholestérolémie familiale estcaractérisée par une élévation des taux de LDL cholestérol (le mauvais) depuis la naissance et par une augmentation du risque cardiovasculaire. Malheureusement, le diagnostic est rarement fait en pratique clinique puisque plus de 80% des cas ne sont pas diagnostiqués. Autre problème, les traitements actuels ne permettent pas de contrôler le taux de LDL cholestérol chez une majorité de patients.

Le programme nantais CHOPIN

Opéré par l’Agence nationale de la recherche (ANR), l’appel à projets « Recherche Hospitalo- Universitaire en santé » vise à soutenir des projets de recherche qui ont un « fort potentiel de transfert rapide vers l’industrie ou vers la société dans le domaine de la santé ». C’est ainsi que s’est distingué le programme CHOPIN (pour CHOlesterol Personalized Innovation). Porté par le CHU de Nantes, l’université de Nantes et l’INSERM, son but est d’instaurer une prise en charge personnalisée de l’hypercholestérolémie familiale.

Les chercheurs vont s’atteler à identifier de nouveaux marqueurs du risque cardiovasculaire et de nouvelles cibles du métabolisme du LDL-cholestérol qui jouent un rôle central dans le développement et la progression des maladies cardiovasculaires.

CHOPIN s’appuiera sur la constitution de cohortes de patients ayant génétiquement des taux extrêmes de LDL-cholestérol (soit très haut ou inversement très bas) pour identifier de nouveaux gènes du métabolisme du cholestérol grâce à des outils de séquençage du génome de dernière génération. Ainsi que de nouveaux biomarqueurs du risque cardiovasculaire.

L’enjeu sera en outre de reconnaître les patients les plus à risque de développer ces pathologies et de leur proposer les meilleures stratégies thérapeutiques pour l’amélioration de leur pronostic et de leur qualité de vie. A noter que le développement de nouveaux médicaments sera effectué sur une plateforme experte dédiée en collaboration avec Sanofi. Le projet est soutenu à hauteur de 8,3 millions d’euros par le gouvernement.

  • Source : Institut du Thorax, octobre 2016

  • Ecrit par : Vincent Roche –Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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