Chez sanofi-aventis, les visiteurs médicaux à la croisée des chemins

Moins de visiteurs médicaux, cela signifie-t-il moins de prescriptions ? Sur la base de cette logique, les autorités françaises ont fait de la visite médicale un « métier menacé ».

Le numéro 1 français de la profession, sanofi-aventis, vient d’annoncer la suppression de 927 postes, dont 817 de visiteurs médicaux. Pour atténuer l’onde de choc, un important projet de reconversion est en cours.

Pierre Chastagnier, DRH de la filiale France, explique ainsi qu’« aujourd’hui, 150 collaborateurs ont signé leur congé de mobilité. Ils ont pour cela, présenté un projet validé qui leur permet une reconversion dans un autre métier ». La bonne surprise, c’est que « nous avons été contactés par un certain nombre de sociétés en recherche de collaborateurs sur tout le territoire français. Elles sont intéressées par le profil et les compétences de nos visiteurs médicaux ».

Banque, assurance, pharmacie, parapharmacie, services à la personne, nutrition… le groupe a constitué une sorte de bourse d’emplois qu’il met face aux projets de reconversion de ses collaborateurs. Il finance partiellement la formation, et « ce dispositif rencontre un vif succès. Mais je pense que cela va se développer », poursuit le DRH. « C’est une approche régionale qui permet à nos visiteurs médicaux de se reconvertir dans leur bassin d’emploi et dans des métiers d’avenir. Nous passons un cap difficile, nous devons mettre les moyens pour aider les visiteurs médicaux à se reconvertir. C’est notre responsabilité ».

Plus inattendu, sanofi-aventis est en train de signer des partenariats avec des universités françaises pour « créer des métiers en lien avec l’hygiène de vie et l’éducation thérapeutique. Ce sont des créneaux porteurs, mais aucune structure organisée ne permet encore d’y accéder. C’est là aussi une voie de reconversion, mais aussi d’anticipation ».

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  Source : Interview de Pierre Chastagnier, DRH de la filiale France de sanofi-aventis, 23 octobre 2008