Chikungunya : aucune transmission par transfusion à la Réunion

29 avril 2008

En pleine épidémie, l’île de la Réunion n’aurait enregistré aucun cas de transmission du Chikungunya par transfusion sanguine. L’interruption de la collecte des dons de plaquettes, juste avant le pic épidémique de février 2006, ne serait pas étrangère à cette bonne nouvelle.

Pour autant, l’enquête d’imputabilité menée à la Réunion entre 2005 et 2007 par des équipes de l’Institut national de veille Sanitaire (InVS) relève « un risque de transmission fortement plausible ».

« Des estimations du risque de contamination d’un don de sang par le Chikungunya à la Réunion ont été réalisées pour différentes phases de l’épidémie, entre 2005 et 2007 », précisent les rédacteurs du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). A cette période, l’île de la Réunion était au plus fort d’une épidémie qui allait toucher 266 000 personnes.

Résultat, « 47 dons plaquettaires auraient pu être contaminés si la collecte n’avait été interrompue en janvier 2006 ». En revanche, les auteurs insistent sur le fait que « le risque de contamination d’un don (…) est élevé, mais très inférieur au risque de contamination par transmission vectorielle ». C’est dire l’importance des mesures de précautions imposées par les pouvoirs publics. Rappelons par exemple que le soignant contaminé en 2006 dans le Gard à l’occasion d’un prélèvement, l’avait été par défaut d’observance des règles de protection.

  • Source : BEH n°18/2008

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