Chikungunya : des cas qui s’exportent bien…
25 août 2006
D’après un travail réalisé par l’Institut de Veille sanitaire (InVS), 766 cas de Chikungunya ont été importés en métropole entre avril 2005 et juillet 2006. Deux régions ont été particulièrement concernées : Ile-de-France et Bouches-du-Rhône.
Pour l’InVS, un cas de Chikungunya est considéré comme importé si le prélèvement a eu lieu en métropole, que le domicile principal du patient y soit ou non situé. Au 30 juin 2006, 766 cas avaient donc été identifiés – “aucune forme grave” selon l’InVS. Le cas “moyen” étant un homme de 48 ans.
“Sur les 155 fiches pour lesquelles la provenance des voyageurs était précisée, 97 concernaient des personnes ayant récemment voyagé à la Réunion, 29 aux Comores, 13 à Mayotte, 8 à l’île Maurice, 5 à Madagascar, 2 aux Seychelles et une au Cameroun“, poursuit l’Institut.
Le nombre de cas le plus important a donc été observé en Ile-de-France, “ce qui s’explique par le fait qu’il s’agit de la région la plus peuplée de métropole“. Viennent ensuite les Bouches-du-Rhône, “où il existe une importante communauté comorienne, qui entretient des rapports étroits avec les Comores touchées début 2005 puis début 2006, par une épidémie de Chikungunya“.
Par ailleurs, la surveillance entomologique a confirmé l’implantation du vecteur Aedes Albopictus dans les départements des Alpes-Maritimes (notamment le long de la côte entre Menton et Nice) et de Haute-Corse (quartiers de Bastia). Dans ces départements, une surveillance renforcée à été mise en place. Depuis le 7 juillet 2006, le Chikungunya mais aussi la dengue sont également inscrites sur la liste des maladies à déclaration obligatoire. Rappelons enfin que depuis avril 2005, l’épidémie de Chikungunya a touché 266 000 personnes sur l’île de la Réunion.