











Au lieu de sattaquer aux tumeurs en détruisant leurs cellules, les chimiothérapies anticancéreuses de demain utiliseront des armes qui les amèneront à sautodétruire. Plus sournoises et plus efficaces elles auront moins deffets indésirables. On sait en effet que les médicaments antimitotiques ainsi nommés parce quils bloquent la multiplication cellulaire appelée mitose sont également toxiques pour lhomme. Et même si des progrès remarquables ont été réalisés dans ce domaine depuis quelques années, la recherche se poursuit pour mettre au point des médicaments efficaces qui protégeront mieux le malade. Dans le cadre dEurocancer 98 on a beaucoup parlé de deux molécules, langiostatine et lendostatine. Lune et lautre appartiennent à la catégorie des inhibiteurs de langiogénèse: elles empêchent la formation des vaisseaux indispensables à la tumeur pour se développer, de sorte quelle se nécrose au-delà de quelques millimètres de diamètre. On sait aujourdhui produire ces deux molécules par recombinaison génétique. Leurs effets paraissent très prometteurs sur les souris et lexpérimentation humaine commence. On nen est aujourdhui quau stade des essais préalables de toxicité, mais on saura dans les toutes prochaines années si cette voie de recherche tient ses promesses thérapeutiques chez lhomme.
Source : International Journal of Psychiatry in Medicine, novembre 1999
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