











Ces chiffres s’expliquent par l’augmentation de l’incidence de ces maladies. Ou par leur diagnostic plus efficace… L’INCa souligne ainsi un “effet volume” des dépenses de soins, lié à la plus grande incidence des cancers et une baisse concommitante de la mortalité. Aussi bien chez les hommes que les femmes. En outre, « certaines pathologies fréquentes font l’objet d’un recours plus fréquent à ces chimiothérapies, soit en complément d’autres traitements, soit de façon prédominante ou exclusive », soulignent les auteurs.
Les chimiothérapies sont également considérées désormais, comme les traitements de référence en cas de récidive ou de métastases. Avec plus de 1,58 milliard d’euros en 2008, elles représentent une part importante des coûts de séjour hospitaliers pour cancer. La radiothérapie représente une “enveloppe” de 383 millions, auxquels s’ajoutent 1,65 milliard pour la chirurgie et 1,15 milliard pour les autres séjours hospitaliers.
Pourtant, ces coûts ne prennent pas en compte celui des “molécules onéreuses” issues de la recherche la plus récente. “Beaucoup d’entre elles coûtent de l’ordre de 1 000 € par dose” souligne l’INCa, ce prix venant en sus du tarif facturé par les établissements.
Et “l’explosion de découvertes” survenue depuis quelques années, n’est pas sans incidence financière… Entre 2004 et 2008, pas moins de 21 nouveautés ont été introduites en France. Près de la moitié étaient des biothérapies, et plusieurs ont bénéficié d’une qualification d’Amélioration du Service médical rendu (ASMR) “importante”.
Des molécules innovantes certes mais… coûteuses. Le coût annuel de ces chimiothérapies s’élève ainsi à près d’un milliard d’euros pour 2008, soit une augmentation supérieure à 15% en un an. Pour consulter le rapport, cliquez ici.
Source : Situation de la chimiothérapie des cancers en 2009, Collection Rapports & synthèses, ouvrage collectif édité par l’INCa, novembre 2009.
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