Chimiothérapie : vers des traitements mieux tolérés ?

06 octobre 2010

Les chimiothérapies anticancéreuses c’est hélas bien connu, sont bien souvent à l’origine d’effets secondaires parfois lourds. Les traitements à base de cisplatine par exemple, entraînent notamment des séquelles neurologiques à court terme.

Des chercheurs de l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (CNRS/Université de Nice) ont récemment mis au jour le mécanisme responsable des troubles provoqués par cet agent anticancéreux de référence. C’est peut-être l’espoir pour demain, de traitements moins lourds.

Troubles de la perception et de l’audition, acouphènes et parfois dysfonctionnements de l’oreille interne conduisant à des pertes d’équilibre… Ces effets secondaires apparaissent souvent, dans l’heure suivant l’administration de cisplatine. Cette molécule, qui entre dans la composition de nombreuses chimiothérapies, agit sur l’ADN tumoral pour provoquer la mort des cellules cancéreuses. Ce faisant toutefois, « elle modifie la sensibilité des capteurs de pression cellulaires », expliquent les auteurs.

L’équipe de Laurent Counillon et Mallorie Poët à Nice, a identifié le mode d’action du cisplatine sur les cellules saines. « En quelques minutes, cette molécule est capable de modifier l’architecture des membranes cellulaires », expliquent-ils. Cet effet a été démontrée in vitro, c’est-à-dire dans le cadre de manipulations en laboratoire. Reste bien sûr, à démontrer que le même phénomène se produit in vivo, c’est-à-dire dans l’organisme vivant : animal, puis humain. Mais alors, il sera peut-être possible d’envisager le développement de traitements anticancéreux dont les effets secondaires seront mieux contrôlés.

  • Source : CNRS, Université de Nice, 30 septembre 2010.

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