Chiropraxie ou kinésithérapie, quelles différences ?

28 septembre 2022

Il n’est pas toujours aisé de différencier la chiropraxie de la kinésithérapie. D’autant plus que l’étymologie grecque des deux mots ne permet pas vraiment de les distinguer : de kheir qui signifie main et praxis, pour action, dans le premier cas. Puis kinési qui signifie mouvement et thérapie, pour traitement, dans le second…

Comme le définit l’Académie nationale de médecine, la chiropraxie correspond à une « méthode thérapeutique consistant en diverses manipulations manuelles sur les articulations, principalement la colonne vertébrale et se proposant de remédier à certaines affections de l’appareil locomoteur et parfois viscérales ».

Elle vise donc à traiter des syndromes douloureux vertébraux et des dysfonctionnements de l’appareil locomoteur : troubles du système musculaire et squelettique. De quelle façon ? « Par des actes de manipulations et de mobilisations manuelles, instrumentales ou assistées mécaniquement », complète le ministère de la santé.

De son côté le masseur-kinésithérapeute « réalise, de façon manuelle ou instrumentale, des actes de massage et de gymnastique médicale, dans le but de prévenir l’altération des capacités fonctionnelles, de concourir à leur maintien et, lorsqu’elles sont altérées, de les rétablir ou d’y suppléer », décrit le ministère de la Santé. Jusque là, difficile de distinguer les deux.

Pourtant, la chiropraxie reste à distinguer de la masso-kinésithérapie qui est une profession de santé. « Lorsqu’il agit dans un but thérapeutique, le masseur-kinésithérapeute exerce sur prescription médicale », précise le ministère. Il participe alors aux traitements de rééducation médicale : rééducation orthopédique, respiratoire, du post-partum…

Pas de manipulations gynéco 

Autre différence : contrairement aux kinés qui peuvent réaliser une rééducation uro-gynécologique si nécessaire, les chiropracteurs ne peuvent pas effectuer de manipulations gynéco-obstétricales ou de touchers pelviens. En revanche, ils sont habilités à effectuer, « après qu’un diagnostic établi par un médecin atteste l’absence de contre-indication médicale à la chiropraxie », des manipulations du crâne, de la face et du rachis chez le nourrisson de moins de 6 mois. Tout comme les kinés.

Consultez un médecin au préalable

Un dernier point en forme de mise en garde du ministère de la Santé : « Quand une douleur apparaît, il est recommandé de consulter un médecin avant de s’engager dans une prise en charge chiropraxique afin d’éliminer une pathologie qui relèverait d’un traitement autre que chiropraxique ». Et pour cause, « une douleur peut, en effet, être le symptôme d’une pathologie grave nécessitant un traitement conventionnel (sciatique, ostéoporose, lésions cancéreuses, par exemple) ».Ce conseil est aussi valable avant de consulter un kiné.

  • Source : Ministère de la Santé. Fiche Le Point sur… Chiropraxie – Dictionnaire de l’Académie nationale de Médecine – www.cnrtl.org. Sites consultés le 12 septembre 2022

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Vincent Roche

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