Chirurgie ambulatoire : la France à la traîne

08 octobre 2003

D’après un classement établi par l’OCDE, la France occupait – en 1997 – la douzième place en matière de chirurgie ambulatoire. Un classement d’autant moins flatteur qu’il porte sur un échantillon par définition restreint aux 14 pays membres de l’organisation.

En 1997 donc, aux Etats-Unis 94% des interventions susceptibles d’être menées en ambulatoire étaient réalisées de cette manière. Cette proportion s’est élevée à 78% au Danemark, 67% en Hollande, 60% en Angleterre, mais seulement… 30% en France.

L’Assurance maladie a souhaité comprendre les raisons de ce retard pour le moins inquiétant. Pour ce faire, 30 000 patients et 1 300 établissements ont été contactés en France. Un premier constat ressort : un établissement public ou privé sur trois est potentiellement concerné par le développement de la chirurgie ambulatoire. Il n’y manque en fait, que la volonté des responsables. Du côté des patients, le taux de satisfaction concernant cette méthode de prise en charge atteint des sommets (90%). Logique d’ailleurs, puisqu’elle réduit fortement les principaux facteurs d’inconfort.

Enfin en ces temps de déficit « abyssal » de la Sécurité sociale, la chirurgie ambulatoire représenterait un moyen de choix pour réaliser des économies. Sans pour autant diminuer la qualité des soins. Selon les actes pratiqués, les économies pourraient en effet s’élever de 7% à 26% dans les établissements privés et de 25% à… 51% dans les hôpitaux publics.

  • Source : Assurance Maladie, 26 septembre 2003

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