Chirurgie ambulatoire : le retard français…
26 juin 2001
D’après un classement établi par l’OCDE, la France occupe la dixième place dans ce domaine.
Une performance peu glorieuse, puisqu’elle s’applique à une comparaison qui ne prend en compte que 13 pays… Dans sa séance du 12 juin dernier, l’Académie nationale de Médecine a dressé un premier bilan du développement de la chirurgie ambulatoire dans notre pays. Une approche nécessaire car nous accumulons les retards.
Pourtant, la chirurgie ambulatoire représente un réel bénéfice. Pour le malade dont elle réduit l’inconfort, mais aussi pour la société car elle diminue les dépenses d’hospitalisation. Lesquelles représentent plus de 50% du budget des soins ! Cette chirurgie, qui n’est pas nouvelle, correspond selon la Fondation de l’Avenir « à des actes chirurgicaux programmés et réalisés dans les conditions de sécurité d’un bloc opératoire, sous une anesthésie de mode variable et suivie d’une surveillance post-opératoire en salle de réveil. Laquelle permet, sans risque majoré, la sortie du patient le jour même de son admission. »
Courant au Québec et dans d’autres pays, ce type de prise en charge est encore trop peu développé en France. L’Association internationale de chirurgie ambulatoire a sélectionné 18 interventions particulièrement représentatives, qualifiées en l’occurrence de traceuses. Elle a ainsi remarqué qu’en France, un peu plus du tiers des séjours en services de chirurgie se faisait dans le cadre d’une chirurgie ambulatoire.
Un chiffre qui se compare de façon peu reluisante aux 92% réalisés par les Etats-Unis ou encore aux 87% de nos « cousins » québécois ! D’ailleurs, les académiciens réunis à Paris sont convenus qu’en France, « il existe un important potentiel ambulatoire au sein des patients actuellement hospitalisés. » Un réel euphémisme…