Chirurgie de l’obésité : bien anticiper l’après…
23 mai 2016
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Les Hospices civils de Lyon s’inquiètent de la banalisation de la chirurgie de l’obésité. A l’occasion de la journée européenne de l’obésité, ce 23 mai, ses responsables tiennent à rappeler l’importance de l’éducation thérapeutique en post-opératoire.
« Les résultats spectaculaires de la chirurgie de l’obésité en ont fait un peu vite la panacée des traitements contre l’obésité », indiquent les Hospices civils de Lyon. Or des complications peuvent survenir quand les règles de bonnes pratiques ne sont pas respectées. Le Centre Intégré de l’Obésité (CIO) des Hospices alerte sur les risques potentiels de cette chirurgie assimilée à tort à un protocole amaigrissant ‘sans effort’ ».
En France, l’obésité des adultes ne cesse de croître. Dans le même temps, la chirurgie bariatrique connaît un essor fulgurant. Le nombre d’interventions a triplé depuis 2006 pour atteindre le chiffre de 50 000 en 2015. Les bénéfices de cette prise en charge sont nombreux : amélioration spectaculaire de la qualité de vie, réduction significative des maladies chroniques associées comme le diabète ou l’apnée du sommeil.
Ne pas oublier l’éducation thérapeutique
Malgré des règles de bonne pratique émises par la Haute Autorité de Santé (HAS), beaucoup d’interventions ne sont pas assez encadrées et peuvent exposer les patients à des problèmes nutritionnels. Lesquels sont parfois sévères et tardifs menant à une reprise de poids.
Pour prévenir ces échecs, les spécialistes lyonnais qui possèdent une grande expertise de cette chirurgie insistent sur l’importance de l’éducation thérapeutique. Ils ont développé un programme sur plusieurs mois, associé à un suivi pluridisciplinaire rapproché sur les deux premières années post-opératoires. « La réussite du traitement est aussi liée à la qualité de l’accompagnement des patients physiquement et psychologiquement, en toute sécurité ».