Chirurgie esthétique : associez votre conjoint

01 février 2024

Vous avez décidé de subir une intervention de chirurgie esthétique? Il est recommandé d’en parler en amont à votre moitié. Pas tant pour obtenir son aval que pour l’associer à votre projet. Et en faire un véritable allié. Les conseils Valérie Grumelin, psychanalyste à Paris.

Un complexe qui remonte à l’enfance ou votre corps qui a changé après une ou plusieurs grossesses ? Quelle que soit la raison, votre projet de chirurgie esthétique est définitif. S’il s’agit bien évidemment d’une décision qui vous est personnelle, il vaudrait mieux anticiper et en parler à votre conjoint si vous vivez en couple. Dans le cas contraire, il risquerait de se sentir trahi ou de ne pas comprendre. Et vous-même pourriez par la même occasion moins bien vivre le changement pourtant tant attendu.

Empathie, compassion et compréhension

Dans l’idéal, « il est préférable de consulter le chirurgien ensemble », conseille même Valérie Grumelin. Pour que votre projet personnel soit davantage un projet commun. Votre conjoint aura alors toutes les explications concernant le déroulé, les risques, le résultat que vous en attendez. Cette anticipation et ces explications préalables lui donneront aussi le temps de « prendre conscience des changements à venir, de développer une empathie pour votre souffrance s’il n’en avait pas encore la notion et de ressentir de la compassion », détaille la psychologue. Objectif, que votre conjoint se montre non seulement allié mais aussi « protecteur de votre projet dans la mesure où il aura compris à quel point ce changement vous est nécessaire et permettra un mieux-être global, qui peut aussi l’impacter ».

Informés l’un et l’autre des avantages et inconvénients de l’opération, aucun des deux n’idéalisera son résultat. De plus, même  si l’intervention  est une réussite d’un point de vue chirurgical, l’acceptation par le patient, tout comme par son conjoint, sera aussi psychologique. Et le soutien conjugal participe grandement à la satisfaction finale.

Il arrive parfois que le conjoint s’oppose au projet. Dans ce cas, l’intervention d’un médiateur est nécessaire. Il est dans tous les cas néfaste et déconseillé de réaliser l’intervention sans prévenir l’autre. Sous peine de mettre en péril le couple.

  • Source : interview de Valérie Grumelin, psychanalyste, thérapies brèves cognitives et comportementales, à Paris

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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