











Les patients opérés sous laparoscopie – une technique très peu invasive – sortent plus vite de l’hôpital. Et en leur administrant des coxibs après l’intervention, il sera peut-être possible de raccourcir encore leur séjour.
Le principe de la laparoscopie consiste, en pratiquant une ” boutonnière ” dans la paroi abdominale, à y injecter du gaz avant d’introduire une optique permettant de visualiser le champ chirurgical : ovaire, vésicule biliaire, appendice… L’incision est minimale, la cicatrice à peine visible, le traumatisme négligeable. Cette technique est de plus en plus utilisée. Pour des chirurgies de la prostate, du rein, de la vessie, de l’incontinence urinaire…
Les patients restent beaucoup moins longtemps à l’hôpital alors que ces interventions justifiaient auparavant, des hospitalisations de 4 à 6 jours. En remplaçant les opiacés par les coxibs pour contrôler les douleurs post-opératoires, il sera peut-être possible demain de réduire les épisodes nauséeux notamment, et de faire sortir les patients le jour même…
Le Pr. Tong Joo Gan, de la Duke University aux Etats-Unis, a suivi 276 patients opérés selon cette technique. Il les a séparés en deux groupes. En plus des traitements antalgiques par opiacés, classiques dans ces circonstances, le premier groupe a reçu des coxibs par voie intraveineuse avant et après l’intervention. Puis par voie orale durant les sept jours suivant. Les autres patients ont constitué un groupe contrôle et ont reçu un placebo.
On ne sera pas surpris que près d’un tiers des patients sous coxibs aient repris une activité normale le jour suivant leur opération, contre seulement 7% dans l’autre groupe ! L’utilisation des coxibs a en effet permis de réduire de 40% la quantité d’opiacés normalement administrés pour contrôler la douleur. L’incidence des nausées et des vomissements parfois associés à ces traitements a considérablement diminué. En écourtant la durée de l’hospitalisation et les complications, cette approche pourrait bien s’avérer une source d’économies.
Source : Duke University Medical Center, 2 juin 2004
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