Troubles musculaires, produits toxiques… les difficiles conditions de travail des agents de nettoyage

13 novembre 2025

Les agents du nettoyage sont souvent exposés à de nombreux risques. Une nouvelle expertise de l'Anses révèle l'ampleur du problème et propose des solutions concrètes pour améliorer leurs conditions de travail.

Ils sont là avant notre arrivée le matin ou après notre départ le soir. Les agents du nettoyage – ces femmes et ces hommes qui entretiennent les bureaux, les écoles, les hôpitaux ou encore les centres commerciaux – exercent un métier essentiel mais largement invisibilisé. Une situation qui n’est pas sans conséquence sur leur santé, comme le révèle une expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publiée le 13 novembre.

Un constat alarmant

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les accidents du travail et les maladies professionnelles sont plus fréquents et plus graves dans le secteur du nettoyage que dans tous les autres domaines d’activité. Les troubles musculosquelettiques, notamment, y sont près de deux fois plus courants que chez l’ensemble des salariés français.

Les licenciements pour inaptitude y sont deux fois plus fréquents, signe d’un secteur qui use prématurément ses travailleurs.

Des métiers féminins et précaires

Pour comprendre cette situation, il faut d’abord regarder qui sont ces agents du nettoyage. En France, ils travaillent soit directement pour le secteur public ou privé, soit pour des entreprises prestataires de services. Mais quel que soit leur statut, ce sont majoritairement des femmes (75 %), souvent âgées de plus de 45 ans, et fréquemment issues de l’immigration.

La précarité est leur lot quotidien : temps partiel contraint, faibles rémunérations, multiplication des employeurs, déplacements entre plusieurs sites… Autant de facteurs qui fragilisent encore davantage leur situation.

L’étude de l’Anses met en lumière une multitude de risques professionnels qui viennent s’additionner. D’un côté, des contraintes inhérentes au métier : efforts physiques intenses, exposition à des produits chimiques, contact avec des agents biologiques comme les bactéries et virus…

De l’autre, des contraintes organisationnelles : horaires décalés, cadences infernales, travail isolé, invisibilisation sociale.

Des solutions concrètes

Face à ce constat, l’Anses propose plusieurs leviers d’action concrets :

  • lancer en priorité une campagne de prévention spécifique aux troubles musculosquelettiques, première cause de maladies professionnelles dans le secteur ;
  • favoriser le travail en journée pour limiter l’isolement, l’invisibilisation et les horaires décalés.
  • Source : Anses

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
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