Choc anaphylactique : des traitements à la peine
21 novembre 2013
Les stylos auto-injecteurs d’adrénaline permettent de soulager en urgence les symptômes liés à un choc anaphylactique.
Décidément, les stylos auto-injecteurs d’adrénaline n’en finissent pas de faire parler d’eux. Alors que les tensions au niveau de l’approvisionnement sont toujours d’actualité, un « défaut de qualité » est cette fois-ci rapporté aux autorités sanitaires. Il s’agit du stylo Jext®.
Selon l’Agence nationale de Sécurité sanitaire du Médicament et des Produits de Santé (ANSM), « le laboratoire ALK a informé les autorités européennes d’un défaut de qualité rencontré lors de la fabrication des stylos auto-injecteurs d’adrénaline Jext® ». Le fabricant a relevé un problème au niveau du système d’injection. Ce qui pose un vrai problème, l’injection d’adrénaline étant le seul traitement d’urgence du choc anaphylactique, permettant la régression immédiate des symptômes.
L’Epipen® en renfort ?
Fort heureusement, « sur plus de 50 000 stylos potentiellement concernés en France par ce défaut de qualité, un très petit nombre pourrait être défectueux », explique l’ANSM. Compte tenu du faible risque d’être confronté à un matériel défectueux, l’Agence recommande quand même aux patients qui détiennent un stylo Jext® de l’utiliser en cas de besoin, selon la prescription du médecin. Elle rappelle par ailleurs qu’il est « nécessaire dans tous les cas de disposer de deux stylos, ce qui permet de renouveler la dose si nécessaire. Et de faire face à un éventuel dysfonctionnement d’un premier stylo ».
Problème, en France, le contingentement de la distribution du produit de la marque Anapen®, seule alternative disponible, ne permet pas de remplacer les stylos de Jext® concernés par le défaut de qualité. C’est pourquoi, et en accord avec l’ANSM, le laboratoire ALK va importer et mettre à la disposition de la France des unités d’Epipen® (laboratoire MEDA), initialement destinées aux Etats-Unis.
Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot