Tampons, cup: choc toxique, une meilleure information pour les femmes

21 janvier 2020

Le syndrome du choc toxique est revenu sur le devant de la scène médiatique à la suite du décès d’une jeune femme de 17 ans en Belgique. Malgré les cas recensés d’année en année, cet accident potentiellement fatal, lié notamment à l’usage des tampons, reste pourtant méconnu. L’Anses recommande une meilleure information sur ce sujet.

Dans ses dernières évaluations de la sécurité des protections intimes, l’Agence nationale de Sécurité sanitaire (Anses) estime que les femmes ne sont pas suffisamment informées du risque de survenue de choc toxique. Cet accident est causé par une toxine, la TSST-1 (Toxic Shock Syndrom Toxin-1), produite par une bactérie, le staphylocoque doré. Les femmes porteuses de cette bactérie sont à risque de souffrir de cet accident potentiellement fatal, en particulier lors de port prolongé d’une protection périodique interne de type tampon ou coupe menstruelle. La méconnaissance des facteurs de risque les empêche de prévenir la survenue du syndrome et de réagir rapidement en cas d’alerte.

Pas plus de 4 à 8 heures d’affilée

C’est pourquoi l’Anses « rappelle aux utilisatrices l’importance de respecter les règles d’hygiène liées à l’utilisation des protections, notamment la durée du port, aussi bien pour les tampons que pour les coupes menstruelles ». Les recommandations figurant dans les notices d’utilisation des protections internes préconisent une durée de port maximale entre à 4 et 8 heures. En outre, « il est recommandé d’utiliser un tampon ou une coupe menstruelle uniquement pendant les règles et de choisir une protection adaptée à son flux. »

L’Anses recommande également qu’ « une information plus claire soit délivrée aux professionnels de santé et aux femmes ». S’agissant des emballages et notices, l’agence insiste sur une « amélioration » des informations fournies par « les fabricants de coupes menstruelles, plus récemment arrivées sur le marché ».

A noter : les protections présentant une capacité d’absorption plus forte que nécessaire majorent mécaniquement ce risque, en augmentant de manière excessive la durée de port.

  • Source : Anses, 21 janvier 2020

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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