Cholestérol : ayez l’oeil -et le bon- sur le mauvais !

04 mars 2005

Pour mesurer le risque cardiovasculaire, un simple dosage du cholestérol total est insuffisant. C’est le taux de LDL-cholestérol, principal facteur de risque cardio-vasculaire également appelé “mauvais” cholestérol, qui doit être connu.

Il est déterminé par le bilan lipidique complet, pratiqué à l’aide d’une prise de sang à jeun, devant un taux de cholestérol total supérieur à la normale, et remboursé par la sécurité sociale. Ce bilan comporte le dosage du cholestérol total, du HDL cholestérol, des triglycérides (graisses d’origine essentiellement alimentaire) et le calcul du LDL cholestérol.

Les médecins tendent de plus en plus à considérer le risque cardiovasculaire d’une façon globale, l’oeil rivé non pas sur un facteur isolé mais sur l’individu. Il est des facteurs de risque cardiovasculaire contre lesquels on ne peut rien, comme l’âge ou le sexe. Mais il en est d’autres sur lesquels on peut agir en modifiant ses habitudes… ou en se soignant. Pour le coeur comme pour tout, il est vital d’arrêter de fumer. D’autres facteurs de risques comme une alimentation riche en graisses animales, le surpoids, la sédentarité, l’hypertension artérielle, l’excès de cholestérol… sont à surveiller de près.

Pour réduire ce dernier, d’abord un régime. Puis des médicaments comme les statines, qui réduisent sa production par le foie. Cela n’a pas suffi ? Un nouveau type de traitement, l’ezetimibe, empêche l’absorption du cholestérol par l’intestin, sa deuxième porte d’entrée dans l’organisme. Ce qui permet d’obtenir une baisse du LDL-cholestérol de 18% à 25% en plus de celle observée par les statines.

Ce mauvais cholestérol mérite bien son sobriquet. Car il forme des dépôts de graisses sur la paroi artérielle. Avec le risque de les boucher avec le temps, et de provoquer les accidents cardiovasculaires tant redoutés. Mais à chacun son seuil : il n’est pas le même pour un diabétique qui a déjà fait un infarctus, que pour un sportif en parfaite santé. C’est votre médecin qui l’appréciera, en fonction de vos autres facteurs de risque. Mais pour savoir où vous en êtes, encore faut-il le faire doser !

  • Source : Le Quotidien du Médecin - 05/01/2005

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