Cholestérol : le choix des armes
10 mai 2004
Dans la guerre contre l’excès de graisses, quelles armes utiliser et comment s’équiper pour vaincre ? Statines, fibrates, margarines et bientôt l’inhibition de l’absorption du cholestérol par l’intestin… toutes n’ont pas le même effet.
Et toutes ne peuvent avoir le même usage. Passage en revue de l’arsenal ! A la guerre comme à la guerre, la première chose à faire est de se protéger: mettre son gilet pare-balles en adoptant une alimentation saine et équilibrée et en réduisant les apports de graisses animales. Mieux vaut tard que jamais. Remplacez le beurre par une margarine bien choisie, la charcuterie par la viande blanche et les chips par un fruit. Carrément ! Et surtout, reprenez une activité physique régulière avec au moins 30 minutes de marche à pied rapide chaque jour.
Ces mesures sont indispensables avant de partir au combat. En prime, elles aident à vaincre le surpoids sinon l’obésité. A elles seules, elles permettent de se débarrasser en moyenne de 15% du cholestérol. Mais s’il reste toujours trop de graisses, alors il est indispensable de monter d’un cran.
Les médecins ont le choix des armes: les fibrates qui diminuent surtout les triglycérides et les statines, qui sont les armes préférées des médecins. Elles agissent en bloquant la fabrication du cholestérol par l’organisme. Car contrairement à une idée reçue, le cholestérol qui circule dans nos artères et nous pourrit la vie en les bouchant, n’est pas essentiellement d’origine alimentaire. Une partie est produite par le foie. Les statines agissent en arrière des lignes ennemies, provoquant une véritable grève dans l’usine à cholestérol.
L’autre source du cholestérol est l’intestin, où sont absorbés les sels biliaires. Mais ne vous faites pas de bile: contre ce cholestérol là aussi, une nouvelle arme arrive. Son nom, l’ezetimibe. Il empêche l’absorption intestinale du cholestérol et se prend en complément d’une statine, quand celle-ci ne parvient pas à venir à bout du cholestérol en excès.
Toutes ces armes ne se valent pas. Mais l’arsenal est là. Et il permet d’empêcher le cholestérol de provoquer l’hécatombe des maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité dans notre pays.