Cholestérol : les USA révisent leur doctrine

11 juin 2001

Pour la première fois depuis 10 ans, le National Cholesterol Education program (NCEP) vient de réviser ses recommandations en matière de lutte contre le cholestérol.

Une révision qui va dans le sens d’un durcissement très net. Et probablement d’un élargissement des indications au traitement de l’hypercholestérolémie. Coordonné par une branche spécialisée des Instituts nationaux américains de la Santé, les NIH, le NCEP demande en effet au corps médical d’adopter une attitude thérapeutique « plus agressive ».

Ce qui ne signifie pas uniquement « plus de médicaments ». Les malades ne sont en effet pas oubliés dans la distribution des tâches… Certes, les Américains qui prennent un médicament contre le cholestérol seront peut-être demain 36 millions, au lieu de « seulement » 12 millions aujourd’hui. Mais les experts estiment également que le nombre de citoyens américains « sous traitement diététique » devrait passer de 52 à 65 millions !

Quelques changements de détail dans ces nouvelles recommandations. Mais surtout une toute nouvelle vedette, le syndrome métabolique. Caractérisé par un excès de graisse abdominale, une tension artérielle anormalement élevée, un taux excessif de triglycérides sanguins et un taux insuffisant de HDL-cholestérol, il est considéré comme un facteur de risque majeur. « Aussi important que le tabagisme, souligne un des responsables de ce programme.

Or contre ce syndrome métabolique, il appartient au patient de faire l’essentiel du chemin. Les autorités américaines recommandent la mise en oeuvre d’une stratégie de changements de style de vie à but thérapeutique. Ce qui se traduit en anglais par Therapeutic Lifestyle Changes. Contrôle pondéral et programme d’activité physique : ce TLC-là est bien différent de son homonyme, tout aussi traditionnel outre-Atlantique, de Tender Loving Care… Différent et… beaucoup moins attractif !

  • Source : JAMA, 16 mai 2001

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