Cholestérol : pourquoi le LDL a intérêt à se faire tout petit !
28 avril 2005
Le LDL-cholestérol mérite bien son sobriquet de “mauvais” cholestérol. Car il provoque des dépôts de graisses dans les artères ce qui, à long terme, peut les boucher et entraîner des accidents cardiaques. L’AFSSaPS recommande donc de le surveiller de près.
Chargée de veiller à la sécurité sanitaire des produits de santé, l’agence gouvernementale vient de mettre à jour ses recommandations relatives au suivi des patients porteurs d’un excès de cholestérol dans le sang. Notamment la concentration de LDL-cholestérol à atteindre. Une valeur qui varie en fonction des facteurs de risque cardiovasculaires associés : homme de plus de 50 ans ou femme de plus de 60 ans, tabagisme, hypertension artérielle, diabète de type 2, antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire précoce… plus le patient cumule les facteurs de risque, plus le LDL-cholestérol doit être bas.
Si vous n’avez aucun facteur de risque, votre taux de LDL ne doit pas dépasser 2,2 g/l. Mais hélas, trois fois hélas, impossible que cela dure toute la vie ! Passé 50 ans ou 60 ans pour une femme, c’est-à-dire avec un facteur de risque, la barre descend à 1,9 g/l. Avec deux facteurs, le seuil maximum est fixé à 1,6 g/l. Trois facteurs de risque ou plus, le maximum est de 1,3 g/l. Et enfin pour les patients à haut risque, c’est-à-dire ceux ayant déjà eu une maladie cardiovasculaire ou un diabète avec deux facteurs de risque ou une atteinte rénale, le plafond est désormais fixé à 1 g/l !
L’AFSSaPS rappelle la nécessité de mettre en oeuvre avant toute chose, des mesures hygiéno-diététiques. Puis, si cela ne suffit pas, un traitement médical avec une statine en premier lieu, sauf contre-indication. Et depuis janvier un nouveau médicament est disponible. Il permet lui aussi de réduire le taux de cholestérol. En complément d’une statine qui va limiter la production de cholestérol par le foie, il freinera l’entrée du cholestérol dans l’organisme au niveau de l’intestin.