Cholestérol : quand l’hygiène de vie et les statines ne suffisent plus…

18 mars 2005

«Aujourd’hui des traitements efficaces permettent vraiment d’abaisser le taux de LDL-cholestérol chez les patients qui présentent un risque cardio-vasculaire élevé. Mais ils ne donnent pas le droit de s’affranchir d’une bonne hygiène de vie».

Dans le cadre du MEDEC qui se tient actuellement le Dr Pierre Sabouret, cardiologue au CHU Pitié Salpêtrière (Paris) a largement insisté sur les règles hygiéno-diététiques. Avec à la base, un régime alimentaire pauvre en graisses et la pratique régulière d’exercice physique.

«Si ces recommandations sont nécessaires, elle peuvent toutefois s’avérer insuffisantes chez les patients à haut risque cardio-vasculaire» poursuit-il. La mise en place d’un traitement s’avère alors essentielle pour faire chuter le taux de LDL-cholestérol, le mauvais cholestérol. «Dans ce cas, les statines sont indispensables en premier recours». Mais ces médicaments, si efficaces soient-ils, affichent aussi leurs limites. «A partir d’un certain stade, nous nous retrouvons face un ‘effet de plateau’» explique Pierre Sabouret. «C’est-à-dire que le taux de LDL-cholestérol ne diminue presque plus. De seulement 6% supplémentaire en doublant la dose».

Et si le taux ne diminue plus, c’est tout simplement parce que les statines ne bloquent que l’une des deux portes d’entrée du cholestérol dans l’organisme : sa fabrication par le foie. «L’ezetimibe, un traitement qui bloque l’absorption intestinale du cholestérol, permet désormais s’il est associé à une statine, d’obtenir une diminution supplémentaire de 18% à 25%. C’est donc une bonne performance mais répétons-le, à condition d’avoir mis en place au préalable une bonne hygiène de vie».

  • Source : de nos envoyés spéciaux au MEDEC, Paris 15-18 mars 2005 - Photo: Chagnon/ESSOP

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