Clonages humain et thérapeutique : la place de l’éthique ?
24 octobre 2001
La perspective du clonage humain fait couler beaucoup d’encre. Certains scientifiques, des associations ou des responsables politiques continuent de craindre, aujourd’hui les dérives d’un clonage à des fins reproductives.
Lequel est officiellement interdit par la Déclaration universelle sur le Génome humain et les Droits de l’homme, qui dans son article 11 le qualifie de ” contraire à la dignité humaine “.
Si la communauté internationale refuse catégoriquement le clonage reproductif, bien des interrogations subsistent. Notamment à propos du clonage thérapeutique. Dans la mesure où il permettrait de guérir des maladies incurables et invalidantes, doit-il être considéré comme acceptable ? En fait, cette pratique pose surtout le problème du respect de l’embryon. Car elle consiste ni plus ni moins à créer – par transfert de noyau – un embryon uniquement destiné à fournir des cellules souches.
Ces dernières peuvent être transformées en toutes sortes de cellules différentes : musculaires ou nerveuses, par exemple… Une fois modifiées, elles pourraient théoriquement être greffées sur un organe malade. Ainsi des cellules cérébrales ou cardiaques, ou encore des fibres musculaires pourraient-elles permettre de guérir des affections actuellement difficiles ou… impossibles à traiter. Maladie d’Alzheimer, Maladie de Parkinson ou autres myopathies.
On entend, ici ou là, que la déontologie et l’éthique freinent ces progrès inéluctables. L’un des mérites de la réunion qui se tient depuis hier à l’UNESCO, à Paris, sera peut-être de rappeler que tout progrès qui va à l’encontre de l’humain constitue une régression…