CMV : les gynécos contre le dépistage systématique

30 mai 2002

Le dépistage de l’infection à cytomégalovirus (CMV) est-il nécessaire au point de devoir être effectué systématiquement ? Oui affirment les experts du Groupe français CMV… dont l’activité est soutenue par le groupe industriel Bio-Mérieux. Partant du constat que ce virus est responsable de la moitié des cas de surdité observés en France chez les enfants, ces derniers suggèrent la nécessité d’un dépistage systématique ce dépistage chez toutes les femmes enceintes.

Non répondent les professionnels. Le Collège national des Gynécologues et Obstétriciens français (CNGOF) dénonce en effet « les nombreux effets pervers » d’une telle mesure. Ces professionnels de terrain craignent en effet de développer une forme de psychose, aussi bien chez les femmes dont le résultat sera négatif (environ une femme enceinte sur deux)… que chez celles dont le test sera positif.

Car la réaction demeure positive longtemps après l’infection. « Plusieurs mois voire plusieurs années » souligne le CNGOF qui craint ainsi «la multiplication d’examens complémentaires (et des) demandes d’interruptions de grossesse dans des situations de simple doute.»

Le CNGOF réunit la plupart des spécialistes de gynécologie et obstétrique en France. Afin de ne pas laisser le champ libre à tel ou tel groupe de pression, il en appelle au gouvernement « pour qu’il décide du bien fondé d’une politique de dépistage systématique, qui doit être mieux évalué avant d’être mis en place ».

  • Source : CNGOF

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