Co-infection VIH-paludisme : les grands moyens

27 avril 2006

Antirétroviraux, antibiotiques et moustiquaires imprégnées d’insecticides ! D’après une équipe ougandaise, cette triple association permettrait de diminuer de 95% l’incidence… du paludisme chez les patients infectés par le VIH.

Une bonne nouvelle car lorsqu’elles cohabitent, ces deux infections se renforcent mutuellement. D’après le dernier rapport mondial sur le paludisme, dans certains pays d’Afrique “le paludisme est une des principales causes de mortalité chez les patients qui souffrent aussi du VIH-SIDA“.

Aux CDC d’Entebbe en Ouganda, le Dr Jonathan Mermin et ses collègues ont testé l’efficacité de l’association de deux traitements et d’une stratégie de prévention chez 1 000 patients infectés par le VIH. Par rapport à une absence de traitement, l’association d’antirétroviraux, d’antibiotiques (co-trimoxazole) et de moustiquaires imprégnées permettrait de diminuer l’incidence du paludisme de 95% chez des patients adultes infectés par le VIH. Contre “seulement” 76% avec les antibiotiques seuls, et tout de même 92% avec l’association antiobiotiques-antirétroviraux. Pour expliquer l’effet bénéfique des antirétroviraux sur l’infestation paludique, l’auteur suggère qu’il “est probablement plus lié au renforcement du système immunitaire qu’à une action directe sur la maladie“.

  • Source : The Lancet, vol.367, n°9518, Partenariat Faire Reculer le Paludisme

Aller à la barre d’outils