Coeur et conduite automobile…

14 mai 1997

Quand l’état du coeur, suite à des troubles du rythme ou après un infarctus par exemple, nécessite la pose d’un défibrillateur cardiaque, on interdit par prudence la conduite d’un véhicule automobile pendant les 3 mois qui suivent l’implantation. Il existe en effet toujours un risque de syncope chez ces malades. Pourtant, à en croire une enquête menée par le CHU de Nancy (Service du Pr. Sadoul) 4 patients sur 10 avouent avoir reconduit plus tôt.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, aucun pays européen en dehors de la Grande-Bretagne ne s’est doté d’une législation spécifique en la matière. C’est la raison pour laquelle les médecins en sont réduits à des recommandations de prudence… que rien ni personne ne peut obliger les malades à observer. Comme le souligne la revue de la Fédération Française de Cardiologie, c’est une lacune qu’il faudrait certainement combler, pour « concilier à la fois les exigences de la sécurité et celles dictées par le retour des patients à une vie normale. »

  • Source : Coeur et Santé n°101 juin 97

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