Coinfection VIH et VHB : le pronostic vital est aggravé

24 décembre 2002

Le risque de décès par atteinte du foie est en effet 17 fois plus élevé parmi les hommes co-infectés par le VIH et le virus de l’hépatite B (VHB) que parmi ceux qui sont porteurs du seul VHB.

Cette surmortalité a été constatée par Chloe Thio, de la Johns Hopkins University à Baltimore. Après avoir étudié le dossier de 5 293 homosexuels masculins, elle exhorte ses confrères à la recherche d’une « prévention optimale de l’hépatite B dès lors qu’un patient est séropositif au VIH. Car nos résultats montrent que ce dernier augmente considérablement la sévérité des hépatites au virus de type B.»

Les séropositifs au VIH ne sont pas seuls à avoir besoin d’une prophylaxie efficace. Selon l’OMS, le VHB «est à l’origine de 60% à 80% des cancers primitifs du foie dans le monde.» Or s’il s’agit du second tueur par cancers dans le monde après le tabac, c’est aussi le seul contre lequel nous disposons d’un vaccin.

Et l’Académie nationale (française) de médecine vient à nouveau d’appeler le gouvernement à rétablir le principe de la vaccination contre l’hépatite B. Dans sa séance du 18 décembre, elle a même demandé que celle-ci ait lieu en milieu scolaire, pour que l’accès de tous au vaccin soit garanti, quelle que soit l’origine sociale.

  • Source : Johns Hopkins Medical Institutions, 13 décembre 2002, Académie nationale de Médecine, 18 décembre 2002

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