Comment atténuer la migraine ?

18 septembre 2017

La migraine touche 15% de la population (aussi bien enfants qu’adultes). Multifactorielle, elle est un calvaire pour ceux qui en souffrent. En effet, pour un migraineux sur quatre, la sévérité des crises entraîne un retentissement socioprofessionnel important. Il est donc urgent d’atténuer les crises…

Une crise de migraine se caractérise par des céphalées qui se répètent et qui durent plusieurs heures voire plusieurs jours. Elle associe un mal de tête – souvent unilatéral – avec des nausées, des vomissements, une sensibilité à la lumière (photophobie) et/ou au bruit. Ce qui, bien évidemment provoque des gênes quotidiennes, que ce soit dans la vie personnelle ou professionnelle.

D’après l’Inserm, « des facteurs internes ou externes favorisent le déclenchement de la crise de migraine. Il peut s’agir de variations émotionnelles, physiques (surmenage ou relâchement, effort physique inhabituellement intense), du volume du sommeil (dette ou excès), hormonales (chute des taux d’œstrogènes en période menstruelle), climatiques (chaleur ou froid, vent violent), sensorielles (lumière ou odeurs fortes) ou alimentaires (sauter un repas, repas lourd, alcool). »

Quel traitement ?

Selon les rédacteurs de la Revue Prescrire, « le repos dans un environnement sombre, silencieux et à une température fraîche, l’application de glace sur la tête, quelques heures de sommeil, suffisent parfois pour soulager la douleur. »

Côté traitement médicamenteux, à ce jour, il n’existe pas de traitement curatif de la migraine.

Aux dires de la Revue Prescrire, « Le médicament à essayer en première intention dans le cas d’une crise de migraine chez un adulte est le paracétamol. Il soulage environ la moitié des patients et expose à moins d’effets indésirables et à moins d’interactions médicamenteuses que les autres molécules utilisées dans la migraine. »

Selon la Société française d’étude des migraines et céphalées, « le traitement de la crise sans aura repose essentiellement sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens qui diminuent l’inflammation des vaisseaux méningés ou les triptans qui sont des médicaments vasoconstricteurs qui réduisent le calibre de ces vaisseaux dilatés au cours de la crise ».

Est-il possible de prévenir la migraine ? « Plusieurs médicaments appartenant à des classes thérapeutiques très différentes ont une efficacité démontrée par des essais thérapeutiques contrôlés contre placebo », répond l’Inserm. « C’est le cas de certains bêta-bloquants ou d’autres molécules utilisées dans le traitement de l’hypertension artérielle, de certains antidépresseurs, de certains médicaments agissant sur les récepteurs à la sérotonine ou encore d’antiépileptiques. L’utilisation de la toxine botulique peut être une alternative chez des patients lourdement handicapés par une migraine chronique. La stimulation magnétique transcrânienne ou la stimulation du grand nerf occipital font également leurs preuves chez certains patients. » 

Enfin, certaines thérapeutiques non médicamenteuses sont indiquées même si les preuves scientifiques de leur efficacité sont limitées. Les meilleurs travaux ont eu lieu sur la relaxation qui est recommandée chez l’enfant, et chez tous les patients qui font un lien entre la survenue de crise de migraine et un état de stress, de tension physique ou psychique. L’acupuncture semble avoir un effet chez certaines personnes.

  • Source : Revue Prescrire, septembre 2017 – Inserm, consulté le 30 août 2017

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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