Comment bien choisir sa crème solaire ?

30 juin 2023

Le soleil peut être responsable de carcinomes, mélanomes et d’un vieillissement prématuré de la peau. Il est primordial de s’en protéger, notamment avec une crème solaire adaptée à votre peau. Explications.

Les rayons du soleil sont essentiellement composés de rayons ultraviolets A et de rayons ultraviolets B. Les UVB pénètrent la couche superficielle de la peau et sont responsables des coups de soleil, ainsi que d’une grande partie des cancers de la peau (mélanome, carcinome). Lorsqu’on s’expose au soleil, notamment sur la plage, il est important de se protéger de ces rayons avec des vêtements et/ou de la crème solaire.

Qu’est-ce que le SPF ?

Le SPF est le facteur de protection solaire d’une crème, sun protection factor en anglais. Il est classifié en quatre catégories :

  • protection faible, de 6 à 10 ;
  • protection moyenne, de 15 à 25 ;
  • protection haute, de 30 à 50 ;
  • protection très haute, 50 et plus.

Cet indice est calculé en fonction du pourcentage de rayons UVB filtrés. Ainsi, un indice 15 bloque environ 95 % des rayons, un indice 30, 96,7 % des rayons et un indice 50, 98 % des rayons. Ces différences semblent modestes mais font une grosse différence pour la santé de votre peau.

Connaître son phototype

Il faudra choisir votre crème solaire en fonction de votre phototype (catégorisation des types de peau). L’OMS se réfère à l’échelle de Fitzpatrick qui identifie six phototypes différents. La classification va du phototype I, peau très blanche, cheveux blonds ou roux, yeux bleus/verts (pas de bronzage mais des coups de soleil) au phototype VI – peau noire, cheveux noirs, yeux noirs (jamais de coup de soleil).

Logiquement, plus le phototype est faible, plus il faut se protéger du soleil, notamment en choisissant une crème solaire de protection haute et très haute. Mais « même avec un phototype élevé, il est recommandé d’appliquer les gestes de protection solaire car personne n’est à l’abri de développer un cancer de la peau », précise toutefois l’Institut national du cancer.

En outre, toujours selon cet institut, les facteurs aggravants suivants nécessitent une vigilance accrue :

  • des antécédents de coups de soleil ;
  • de cancers de la peau dans la famille ;
  • de nombreuses taches de rousseur et grains de beauté ;
  • une immunodépression ;
  • un mode de vie imposant une exposition prolongée au soleil ;
  • le fait d’avoir vécu longtemps dans un lieu très exposé au soleil.

Et pour les enfants ?

Avant deux ans, on évite le plus possible d’exposer un enfant au soleil. « L’exposition au soleil pendant l’enfance est la principale cause de cancers cutanés à l’âge adulte », justifie Santé publique France.  Jusqu’à l’adolescence, la peau des enfants est plus fine et moins pigmentée, ce qui la rend vulnérable aux effets délétères des rayons UV.

Ainsi, pour un enfant, il faudra toujours choisir une crème solaire SPF 50 +. Enfin, selon le guide de l’UFC-Que Choisir, publié en 2018, les crèmes estampillées « enfants » comporteraient moins d’allergènes. « Il semble donc que les fabricants veillent à proposer des formules plus sûres pour leurs gammes destinées aux plus petits », précise l’union de consommateurs.

Et l’environnement ?

Selon la Fondation pour la nature et l’homme (FNH), 25 000 tonnes de crème solaire seraient déversées dans les mers et océans chaque année, soit, 0,8 litre par seconde. Pas moins de 4 000 tonnes de résidus de crème solaire menacent 10 % des récifs coraliens mondiaux. Sous leurs effets, ils blanchissent et finissent par mourir.

Pour protéger les océans, l’ONG recommande de bien lire les étiquettes et de proscrire les composants chimiques suivants : l’ethylhexyl methoxycinnamate, le 4-methylbenzylidene camphre (4-MBC), le benzophenone-3 (ou oxybenzone), l’homosalate et le butylparaben et enfin, l’octocrylène.

La fondation recommande également l’utilisation de filtres minéraux à la place des filtres chimiques, dont les effets sont délétères pour l’environnement. Toutefois, certaines de ces crèmes contiennent des nanoparticules soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens.

Protectrice pour la peau ou non toxique pour l’océan, la crème solaire parfaite n’existe sans doute pas encore.  « Pour bien choisir votre crème, n’hésitez pas à consulter les tests approfondis réalisés par certaines associations de consommateurs », conseille FNH.

A noter : pour protéger ses coraux, l’Etat d’Hawaii a interdit en 2018 les crèmes solaires composées de oxybenzone et d’octinoxate, soit plus de 70 % des protections solaires disponibles sur le marché.

  • Source : UFC-Que choisir, Santé publique France, Fondation pour la nature et l’homme, Institut national du cancer

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet

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