











© Fer Gregory/Shutterstock.com
« Tu veux ton bateau, Georgie ? demanda Grippe-Sou. Tu n’as pas l’air d’y tenir tant que ça, ajouta-t-il en le soulevant avec un sourire. » Qui n’a pas fait des cauchemars du clown maléfique après la lecture de « Ça » de Stephen King ?
Mais au-delà du roman d’épouvante, saviez-vous que la phobie des clowns, aussi appelée Coulrophobie, existe vraiment. Les personnes qui en souffrent, qu’elles soient adultes ou enfants, peuvent éprouver des réactions extrêmes et irrationnelles (respiration et fréquence cardiaque rapides, intense sentiment de terreur, transpiration abondante, nausées…) lorsqu’elles voient des clowns, en chair et en os ou même en photo ou en vidéo.
Dans une nouvelle recherche, publiée récemment dans la revue Frontiers in Psychology, des scientifiques de l’Université de Galles du Sud ont évalué les données d’une enquête internationale portant sur 1 000 participants adultes issus de 64 pays. Ils ont ainsi constaté qu’environ 5% des personnes interrogées ont déclaré avoir « extrêmement peur » des clowns.
Selon l’étude, les traits faciaux exagérés des clowns et le maquillage masquant les émotions sont les principales raisons pour lesquelles les gens les craignent. Les représentations négatives des clowns dans la culture populaire (Ça donc, mais aussi Balada triste ou le Joker….), ne seraient pas étrangères à l’affaire.
Autre élément déclencheur de la phobie, le caractère imprévisible du comportement de ces personnages entre cris, rires hystériques… Les auteurs citent également le fait que ces personnages n’apparaissent pas entièrement comme des humains, ce qui est aggravé par le maquillage qui recouvre complètement la peau.
Les chercheurs soupçonnent également que la rougeur sur le maquillage, rappelant la maladie et la contagion, pourrait jouer un rôle. Mais d’après eux, ce n’est pas un élément unique, mais plutôt une juxtaposition de facteurs qui pourrait déclencher la Coulrophobie.
Même si cette crainte paraît réelle, la plupart des sociétés savantes ne semblent pas la reconnaître comme une phobie à part entière. Il n’existe pas de critères préétablis pour la diagnostiquer et pas de traitement spécifique. Mais si la phobie perturbe votre qualité de vie, une thérapie d’exposition peut vous aider.
Source : Frontiers in Psychology
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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