Accueil » Santé Publique » Comment les canicules aggravent les apnées du sommeil
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Les personnes atteintes d’un syndrome d’apnées–- hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) ou plus simplement d’apnées du sommeil, ronflent (souvent bruyamment), leur respiration est saccadée et interrompue pendant la nuit, et elles peuvent se réveiller plusieurs fois. Cela est dû à des épisodes répétés d’obstruction des conduits respiratoires de l’arrière-gorge. Ce qui entraîne non seulement une somnolence excessive, mais peut aussi augmenter le risque d’hypertension artérielle, d’accident vasculaire cérébral, de maladie cardiaque et de diabète de type 2.
Et avec la hausse des températures, les choses risquent de ne pas s’arranger. « Lors des vagues de chaleur, on observe une augmentation du nombre de personnes souffrant d’apnées obstructives du sommeil », lancent des chercheurs de l’Institut du Sommeil d’Adélaïde en Australie.
En examinant les données sur le sommeil de plus de 67 000 Européens durant les cinq derniers étés, ils ont en effet constaté que le risque de souffrir d’AOS modérées à sévères augmentait de 13 % au plus fort d’une vague de chaleur.
Ils ont également constaté que pour chaque augmentation de 1 °C de la température nocturne pendant une canicule, la prévalence de ce syndrome augmentait de 1,1 %. Le risque étant encore plus fort en cas d’humidité élevée.
Pour les auteurs, plusieurs éléments peuvent expliquer cette augmentation. « Nous savons que les nuits chaudes perturbent souvent le sommeil en le rendant plus léger et plus fragmenté, avancent-ils. La chaleur peut également entraîner une rétention d’eau, susceptible d’aggraver le SAHOS. Par ailleurs, les gens peuvent être moins enclins à utiliser des traitements comme leurs appareils respiratoires à pression positive continue par temps chaud. Enfin, ils peuvent se déshydrater, ce qui aggrave encore le problème. »
« Nos résultats montrent que pendant les canicules, l’apnée obstructive du sommeil devient plus fréquente et plus grave, concluent les chercheurs. Le SAHOS devrait désormais être considéré au même titre que d’autres maladies chroniques aggravées par le changement climatique. »

Source : https://publications.ersnet.org/content/erj/early/2025/09/28/1399300301631-2025

Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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