Comment une alimentation déséquilibrée favorise le diabète ?
03 décembre 2020
Vous le savez, la malbouffe fait le lit du surpoids et de l’obésité et favorise ainsi l’apparition de maladies métaboliques. Une équipe française vient de découvrir un mécanisme reliant le déséquilibre alimentaire et la survenue d’un diabète de type 2.
Trop de gras, trop de sucre, de sel ou d’alcool. C’est tout cela qui déséquilibre notre alimentation. Et ce déséquilibre ouvre la porte à de nombreuses pathologies, comme le diabète de type 2. Pour comprendre comment ce lien de cause à effet fonctionne, une équipe française* s’est penchée sur notre microbiote intestinal. Ces micro-organismes qui jouent un rôle capital dans les fonctions digestive, métabolique, immunitaire et neurologique.
Pourquoi ? Car l’on sait que l’alimentation impacte la composition du microbiote. A partir de ce que nous mangeons, les bactéries intestinales produisent des composés organiques, les métabolites, qui peuvent avoir un impact sur la santé. Et comme le rappellent les chercheurs, « des changements dans la composition du microbiote et la production de certains métabolites peuvent directement influencer le développement du diabète de type 2. »
Les auteurs ont ainsi observé que les individus qui ont une mauvaise alimentation ont une augmentation du propionate d’imidazole. Cette molécule bloque l’action de l’insuline, l’empêchant de diminuer les quantités de sucre dans le sang. Ils ont en outre remarqué que les sujets atteints de pré-diabète et de diabète de type 2 présentent effectivement des niveaux plus élevés de propionate d’imidazole dans le sang.
Les scientifiques expliquent ainsi que leur étude « vise à faire passer un message de prévention, en soulignant qu’une alimentation plus variée permet d’enrichir le microbiote. »
Alors, c’est quoi une alimentation variée ?
Les aliments se répartissent en 5 grandes catégories :
- viande, poisson, œufs ;
- produits laitiers ;
- produits céréaliers et féculents ;
- légumes ;
- fruits
Une alimentation diversifiée doit comporter chaque jour au moins un aliment de chaque catégorie. Mais nous devons aussi respecter quelques règles simples :
- Consommer au moins 5 portions de fruits et légumes par jour ;
- Limiter la consommation des graisses, surtout saturées (viennoiseries, pâtisseries, charcuteries, beurre, sauces, fromages, lait entier, viandes grasses…).
- Augmenter la consommation des sucres lents, sous forme de céréales complètes (pain complet ou aux céréales, riz, pâtes, semoule complètes…).
- Limiter les aliments sucrés ;
- Limiter la consommation de boissons alcoolisées ;
- Consommer de l’eau sans modération (au moins un litre et demi par jour, telle quelle ou sous forme de boissons chaudes).
* Inserm, Sorbonne Université, AP-HP et INRAE
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Source : Inserm – Fédération française de cardiologie, consultés le 3 décembre 2020
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet