Conduite et médicament : les médecins rappelés à l’Ordre…

Ou plutôt par l’Ordre – des médecins – qui vient de rappeler aux professionnels qu’ils engagent leur responsabilité en prescrivant certains médicaments à des conducteurs de machines ou de véhicules…
Le Centre d’études et de recherche en médecine du trafic vient de publier la classification des médicaments en fonction de leur action sur la vigilance, la somnolence… et de leurs conséquences sur la conduite d’un véhicule ou d’une machine.

Et le Conseil de l’Ordre des Médecins saisit l’occasion de rappeler les devoirs du médecin prescripteur et… l’article 34 du Code de déontologie médicale. N’attendez pas de votre médecin une complicité… coupable. Car il doit ” impérativement informer le patient des risques encourus pour lui-même et pour autrui, liés aussi bien à sa pathologie qu’aux prescriptions qui lui sont nécessaires “. Ainsi, à défaut de pouvoir interdire à un patient de conduire, le médecin doit le lui déconseiller. Il doit aussi ” préciser sur l’ordonnance de prescription du médicament que la conduite d’une automobile est déconseillée “.

Enfin, ” tous ces éléments doivent figurer sur le dossier médical du patient “. Ce qui dégage la responsabilité du médecin et… engage celle du patient en cas d’accident. Enfin toujours dans ce registre des conseils de prudence, le Conseil rappelle que le médecin ” doit aussi prendre conscience que chaque risque (…) encouru doit être pris en compte dans une prescription médicale et que l’adhésion du patient au traitement doit être toujours recherchée “. Ce qui signifie que le médecin doit être en mesure de prouver que le malade a été pleinement informé par lui de tout risque d’accident ou d’incident, même exceptionnel.

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  Source : Bulletin de l'Ordre des Médecins, novembre 2001