Confinement : moins de passages aux urgences
22 juillet 2020
Pendant le confinement, la majorité des Français est restée à domicile. Ce qui suppose un risque accru d'accidents de la vie courante et une augmentation des passages aux urgences. C'est plutôt l'inverse, nous apprend le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Sauf pour les jeunes enfants et les personnes âgées.
Du 16 mars au 10 mai 2019, 15 881 personnes de tous âges s’étaient rendues aux urgences à la suite d’un accident de la vie courante (choc, ingestion d’un corps étranger, coupure…). Des données issues de l’enquête permanente sur les accidents de la vie courante (Epac), qui recense spécifiquement ce type d’accidents dans une dizaine de services d’urgences d’hôpitaux français.
Un an après, pendant la période de confinement, ces passages aux urgences ont été deux fois moins nombreux : 7 115. Les rédacteurs du BEH avancent plusieurs hypothèses pour expliquer cette baisse : « Le moindre recours aux urgences pourrait être lié à la peur des patients d’être contaminé par le virus ». Par souci de ne pas engorger les urgences, les personnes accidentées ont également pu se tourner vers d’autres professionnels de santé.
Chutes et sécateurs
Le rapport distingue deux types d’accidents : ceux qui donnent lieu à une hospitalisation et qui sont considérés comme graves, et les autres. Ici, le constat est plus nuancé, avec une augmentation des accidents au domicile pour les enfants de moins de 5 ans : ils ont continué à se produire « pendant la période de confinement et ont même pu augmenter pour certains mécanismes accidentels, tels que l’ingestion de corps étrangers, les brûlures, les intoxications/ingestions de produits chimiques ».
Quant aux cas graves liés à des accidents survenus à la maison, ils étaient, chez les enfants, le plus souvent le résultat d’une chute. Ces cas nécessitant une hospitalisation ont également augmenté, pour les mêmes raisons, chez les 65-84 ans. Chez les 45-74 ans, une part importante des accidents graves était liée à l’utilisation pas toujours maîtrisée d’outils de jardinage.
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Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire, le 22 juillet 2020
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par :Emmanuel Ducreuzet