Consentement et sexualité : comment en parler à son ado?

16 juin 2021

« Le sexe est partout, mais beaucoup moins dans l’éducation et c’est sûrement là le véritable problème », expliquent les psycho-sexologues Véronique Barenska et Sébastien Landry. Et cette éducation doit commencer tôt, autour notamment de la notion de consentement.

Donner son accord, approuver… Le consentement est intimement lié au concept de respect, de confiance. « Il semble très surprenant d’entendre dire qu’il ne faut pas commencer à travailler la notion de consentement avant les années collège ! », soulignent les psycho-sexologues Véronique Barenska et Sébastien Landry, auteurs de l’ouvrage L’éducation à la sexualité: Respect, égalité, altérité (In Press éditeur).

En tant que parents, vous pouvez vous appuyer sur le site internet www.onsexprime.fr/, réalisé sous l’égide de Santé publique France. Un chapitre entier est consacré à cette notion de consentement, avec les « bonnes » questions à poser ou se poser : « Tu peux demander à ta ou ton partenaire s’il ou elle en a envie ». Et en retour, « Tu dois écouter sa réponse et en tenir compte, sinon il n’y a pas de consentement ». De la même façon, « Tu peux dire oui, peut-être, dire non, changer d’avis, dire que tu ne sais pas ». Et « ton ou ta partenaire doit en tenir compte, sinon il n’y a pas de consentement ». 

Silence et consentement… 

Et celui-ci doit être réciproque. D’après le Baromètre santé 2016, une femme sur dix (10,7%) a cédé aux attentes de son partenaire lors de leur premier rapport contre 6,9% des hommes. « Le consentement sexuel est l’accord qu’une personne donne à son ou sa partenaire au moment de participer à un acte sexuel. Ce consentement est donné de façon volontaire, c’est un choix libre et éclairé », insistent Véronique Barenska et Sébastien Landry.

Un dernier point : le proverbe « qui ne dit mot consent » ne s’applique pas au consentement en matière de sexualité. « En effet, une personne doit clairement communiquer son accord au rapport sexuel pour que son consentement soit valide », concluent-ils. Autrement dit, le silence n’équivaut pas à un consentement… Comme autant de messages à transmettre à votre enfant.

  • Source : - L’éducation à la sexualité: Respect, égalité, altérité, de Véronique Barenska et Sébastien Landry, In Press Editeur, Collection Et si on allait mieux. - www.onsexprime.fr/, site consulté le 8 juin 2021 - Baromètre Santé 2016

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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