Conséquences sanitaires de Tchernobyl : savoir, enfin…

18 février 2009

Vingt-trois ans après le plus important accident nucléaire de l’Histoire à Tchernobyl, en Ukraine, de nouvelles études vont être lancées.

Elle permettront d’affiner à court, moyen et long terme les conséquences sanitaires de l’explosion. Ce projet baptisé ARCH (pour Agenda for Research on Chernobyl Health) sera coordonné par le Centre international de recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS, à Lyon.

Comme le soulignent ses représentants, « les études dans la population à la suite de l’accident de Tchernobyl ont permis de progresser dans la compréhension des effets des rayonnements sur la biologie humaine ». Il reste toutefois de nombreuses zones d’ombre, comme le résume -à sa façon- le Dr Christopher Wild, Directeur du CIRC : « Nous devons savoir ce dont nous sommes sûrs, et être sûrs de ce que nous ne connaissons pas »…

Pour atteindre son objectif, ARCH réunit une quantité impressionnante d’experts en épidémiologie, en pratique clinique, en pathologie, en recherche cancérologique, en dosimétrie, en radiobiologie, en génétique, en épigénétique, en évaluation des risques et en santé publique. Pour en savoir davantage sur ce projet et les différents travaux qui seront conduits dans ce cadre, rendez-vous sur le site http://arch.iarc.fr. Regrettons seulement, qu’il soit exclusivement en anglais…

Rappelons enfin, que les résultats des différents travaux conduits à ce jour sur les conséquences sanitaires de l’explosion, sont largement débattus et critiqués. Le premier rapport sur cet accident a été publié par le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe dès le 6 mai 1986. Il montrait clairement la trajectoire suivie par le nuage radioactif.

Plus récemment, d’autres travaux se sont attachés aux conséquences sanitaires. Un rapport réalisé en 2005 par une centaine de chercheurs appartenant à 8 institutions des Nations-Unies faisait état d’un bilan de l’explosion avoisinant les 4 000 morts. D’autres études citent le chiffre de 16 000 décès par cancers… « La transparence en termes de conséquences de l’accident de Tchernobyl est essentielle pour la recherche en général, et pour la recherche sur les rayonnements en particulier », conclut Christopher Wild. Puisse Pluton l’entendre…

  • Source : Centre international de recherche sur le Cancer (CIRC), 16 février 2009

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