











L’eau superstar.
Toutes générations confondues, l’eau est logiquement la première des boissons. Des enfants aux aînés, chacun en consomme en moyenne 500 à 600 ml par jour – ce qui correspond à la moitié de nos apports hydriques. C’est un chiffre qui ressort avec constance, de trois études menées en France par le CREDOC en 1999, 2003 et 2007.
Pourquoi tant d’eau ? Sans doute le poids de la… géographie. « La France est un pays où les sources d’eau naturelles et minérales sont nombreuses », poursuit cette spécialiste. Elle suggère aussi une explication fondée sur « la grande disponibilité de l’eau potable en France ». Nos traditions culinaires favorisent aussi cette appétence. « En France et contrairement à d’autres pays, on ne mélange pas les saveurs sucrées et salées lors des repas », enchaine Richard Delerins, historien de l’alimentation auprès de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) et de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales (EHESS) de Paris. « Cette tradition culinaire explique aussi, la faible consommation de boissons rafraichissantes en France (moins d’une demi-canette par jour en moyenne chez les adolescents, n.d.l.r.) ».
A chaque génération, ses boissons.
Boissons lactées et jus de fruits pour les enfants, boissons lactées et rafraîchissantes pour les ados et boissons chaudes et alcoolisées pour les adultes… « Lorsque l’on n’a pas été élevé avec une boisson, on l’adopte difficilement ensuite », assure Pascale Hébel. L’exemple-type est celui des jus de fruits, peu consommés par les personnes nées avant les années 60. En revanche, les plus gros consommateurs se recrutent parmi les enfants de la fin des années 70, « quand les jus de fruits se sont installés sur la table du petit-déjeuner ».
Même chose pour les boissons rafraîchissantes, qui séduisent davantage les ados. « On les consomme volontiers en groupe et dans des lieux de convivialité, elles ont un rôle social évident chez les jeunes », souligne Pascale Hébel. « Nous pouvons toutefois supposer que les adultes de demain en seront davantage consommateurs ». Tout simplement parce qu’ils auront grandi avec. En résumé, les Français et les boissons sans alcool, c’est un peu, « dis-moi ce que tu bois, je te dirai quand tu es né ».
Source : de nos envoyés spéciaux au MEDEC, Paris, 17-19 mars 2010
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