Consommation de vin: les limites du raisonnable

20 mars 1997

Oui ou non la consommation de vin peut-elle être recommandée aux personnes soucieuses de leur santé? Force est de reconnaître qu’entre les tenants de la prohibition à la scandinave et les promoteurs de la dive bouteille on ne sait plus très bien à quoi s’en tenir… Des études publiées en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis ont conclu aux propriétés cardioprotectrices du vin rouge bu en quantités raisonnables. A ces travaux certes validés scientifiquement, les tenants de la thèse opposée font valoir les risques d’ailleurs bien réels de l’alcoolisme. Où est l’équilibre?

Une nouvelle étude publiée par Epidemiology et menée dans la région de Nancy par l’équipe du Pr Serge Renaud conclut pour sa part à une réduction de 18% à 24% des risques de cancers et de 30% à 40% des risques de mortalité cardiaque pour les personnes qui boivent des quantités raisonnables d’alcool, c’est-à-dire entre 1 et 3 verres par jour. En revanche, selon le journal Impact Quotidien la même étude démontre « une croissance nette (+70%) du taux de cancers parmi la population des buveurs excessifs ». C’est une démonstration supplémentaire qu’au proverbial in vino veritas (la vérité est dans le vin) on doit toujours opposer in medio stat virtus qui pourrait se traduire en bon Français par de tout un peu… Et rappelons-nous que l’OMS – pas mauvaise fille, pour une fois… – considère comme acceptables 28 verres de vin rouge par semaine pour les hommes et 14 pour les femmes. L’OMS considère comme acceptables 28 verres de vin rouge par semaine pour les hommes et 14 pour les femmes.

  • Source : Impact Quotidien, n°1172, 23 février 1998

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