Contraceptifs de 3e et 4e génération : une balance bénéfice/risque favorable

26 novembre 2013

La prescription d’un contraceptif doit être précédée d’un interrogatoire médical poussé ©Phovoir

Selon l’Agence européenne du médicament (EMA), le rapport bénéfice/risque des contraceptifs de troisième et quatrième générations reste favorable. L’EMA précise toutefois que « le risque bien connu de thromboembolie veineuse est maintenant mieux pris en considération ».

L’Agence nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) a initié en janvier 2013 une réévaluation du rapport bénéfice/risque des contraceptifs hormonaux combinés (CHC) contenant des progestatifs dits de 3e et 4e générations : désogestrel, diénogest, gestodène, norgestimate, drospirénone, chlormadinone, nomégestrol, étonogestrel et norelgestromine.

Au cours du processus d’évaluation mené par le CHMP, l’ensemble des données disponibles a fait l’objet d’une analyse par le Royaume-Uni et la France. En octobre 2013, le Comité a rendu ses conclusions. « Le rapport bénéfice/risque de chaque CHC est favorable avec une efficacité contraceptive identique de tous les CHC », indique-t-il.

Informer sur les signes thromboemboliques

Par ailleurs, « le risque thrombo-embolique, bien que faible, est supérieur chez les femmes utilisatrices de CHC par rapport à celles qui n’en prennent pas. Il est maximum lors de la première année d’utilisation et augmenté lors de la reprise de la contraception après une interruption de plus de 4 semaines ». Enfin, ce risque diffère en fonction du progestatif utilisé. A noter que désormais les données liées aux risques de survenue de thrombose veineuse sont maintenant actualisées dans les résumés des caractéristiques des produits.

De son côté, l’ANSM « recommande aux femmes et aux prescripteurs d’utiliser préférentiellement des CHC contenant du lévonorgestrel ou de la noréthistérone (ou maintenant du norgestimate) en combinaison avec la dose la plus faible d’estrogène ».

Quelle première contraception ?

Concernant la première prescription de CHC, un examen médical attentif et un bilan biologique doivent permettre de repérer les facteurs de risque. En cas de contre-indication, le médecin doit proposer un autre moyen contraceptif adapté. Enfin, il est important d’informer les femmes sous CHC « des premiers signes et symptômes d’accident thromboembolique ».

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

  • Source : ANSM, 25 novembre 2013

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