Contraception : développer toutes les méthodes

18 mai 2011

Accès anonyme et gratuit à la contraception, développement de l’éducation à la sexualité, remboursement de tous les moyens de contraception, sans exception… Bérengère Poletti, ancienne sage-femme et député UMP des Ardennes, vient de présenter ses recommandations pour espère-t-elle, voir enfin diminuer le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) en France.

Elle a soumis ce mardi, l’ensemble de ses propositions à la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes de l’Assemblée nationale. En France chaque année, près d’une grossesse sur cinq se termine par une IVG. Au total donc, près de 200 000 IVG sont pratiquées chaque année. Dans un rapport rendu public fin 2009, l’IGAS insistait sur l’importance de mieux informer « sur les différentes méthodes de contraception » et de mieux prévenir les IVG.

Bérengère Poletti suit exactement les recommandations de l’IGAS. Elle préconise, « en concertation avec la Caisse nationale d’Assurance-maladie, un accès anonyme et gratuit à la contraception pour toutes les mineures ». Elle demande également des négociations avec les laboratoires pharmaceutiques, afin « de parvenir à un accord sur le remboursement des pilules de troisième génération, des timbres contraceptifs et des anneaux vaginaux, (pour offrir) à chaque femme et plus précisément à chaque mineure le moyen contraceptif le plus adapté à son corps et à ses modes de vie ».

La député n’en reste pas là et veut développer l’éducation sexuelle dans les établissements d’enseignement primaire et secondaire. Formation des professeurs des écoles, refonte des manuels de sciences et vie de la Terre, coordination entre les rectorats et les Agences régionales de Santé (ARS)… Ses nombreuses propositions visent toutes, à sensibiliser les plus jeunes.

De manière plus générale, elle recommande le lancement de nouvelles campagnes d’information. Et enfin d’alerter les parents sur les réalités actuelles de la sexualité des adolescents. Dernier volet abordé par son rapport : la formation des professionnels de santé. Elle demande notamment d’encourager la formation continue des gynécologues obstétriciens, des médecins généralistes et des sages-femmes.

  • Source : Recommandations sur la contraception des mineures, Bérengère Poletti, 17 mai 2011

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