











Accueil » Santé Publique » Médicaments » Contraception : gare au pamplemousse?
Dans un article du Lancet, les médecins américains qui l’ont prise en charge à Seattle évoquent en effet le rôle favorisant de ce jus de fruit. Une information considérée comme « alarmiste » par l’AFSSaPS, qui a jugé « indispensable » de faire une mise au point.
Rappel des faits. Cette femme a donc été victime d’une phlébite au lendemain d’un trajet d’une heure et demi en voiture. Agée de 42 ans, elle était sous contraceptif oestroprogestatif et présente un surpoids. Elle suivait d’ailleurs un régime hypocalorique commencé 3 jours plus tôt. Ce régime « était notamment à base de pamplemousse » précise l’AFSSaPS, reprenant le compte-rendu des médecins.
Ces derniers mettent clairement en cause le jus de pamplemousse, qui a la particularité bien connue de modifier le métabolisme –diminuant ou augmentant les effets- de nombreux médicaments. Dans le cas présent toutefois, l’AFSSaPS émet des réserves. « L’analyse de cette publication comme de la littérature, ne permet pas de confirmer le rôle attribué au pamplemousse ».
Un lien improbable. Aux yeux des experts français, « de nombreux facteurs de risque (…) imposent de nuancer les conclusions ». Ils rappellent que « le risque thrombo-embolique des oestroprogestatifs augmente sous l’effet de divers facteurs retrouvés chez cette patiente comme l’âge, le surpoids et la sédentarité ». Sans oublier bien sûr « la position assise en voiture, avec stase veineuse conséquente qui a aussi pu favoriser la survenue de la phlébite ». Au final, le rôle du pamplemousse apparaît comme « improbable ».
Source : Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé, 20 avril 2009 - The Lancet, Vol. 373 No. 9670 p 1222
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