Contraception : la nature au plus près

03 juin 2005

Comment se fait-il qu’il y ait encore en France 7 millions de couples en échec contraceptif ? Même avec la pilule, dont on sait qu’elle est efficace à 99% ! Aujourd’hui, c’est du côté de la tolérance que s’orientent les recherches.

Parce qu’une pilule bien tolérée est une pilule… moins oubliée. Partant de ce constat, les chercheurs tentent de minimiser les effets secondaires des contraceptifs oraux. Explication : lors d’un cycle naturel, la progestérone de la femme s’oppose à l’action des estrogènes sécrétés par son organisme. Ces derniers favorisent en effet ce que les médecins appellent une rétention hydrosodée, c’est-à-dire l’accumulation d’eau et de sels. La réduction des doses d’estrogènes depuis l’apparition de la pilule a permis de limiter ce phénomène. Mais pas de le supprimer.

Or aucun progestatif de synthèse n’avait encore permis de reproduire l’action de la progestérone naturelle… jusqu’à la synthèse de la drospirénone. Il s’agit d’un progestatif dont les propriétés sont pratiquement identiques à celles de l’hormone naturelle. Il a un effet légèrement diurétique et réduit par conséquent la rétention d’eau, principale responsable de la prise de poids sous pilule. D’ailleurs, quand une femme dit ” ma pilule me fait grossir ” parce qu’elle voit l’aiguille de la balance s’affoler, elle devrait plutôt dire ” ma pilule me fait gonfler ” ! Ce n’est pas de la graisse qu’accumulent les femmes sous pilule, mais de l’eau !

Trois petits milligrammes de drospirénone, c’est suffisant pour limiter cette rétention tout en gardant l’efficacité des pilules classiques. Même quand ce n’est que de l’eau, pas question de laisser une petite pilule nous faire prendre de gros kilos !

  • Source : Wake Forest University Baptist Medical Center, 17 mai 2005 - Photo Southern Illinois University

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