Contraception : les sportives veulent de la souplesse

18 juillet 2007

Non et encore non ! Les règles ne contre-indiquent pas la pratique d’un sport. Les championnes le savent bien d’ailleurs, même s’il leur arrive bien souvent de les décaler au moment des compétitions. Les explications du Dr Carole Maître, gynécologue à l’Institut national du Sport et de l’Education Physique (INSEP).

Les sportives redoutent non seulement les douleurs qui accompagnent les règles – ce que les spécialistes appellent des dysménorrhées – mais aussi et surtout le fameux syndrome prémenstruel. Lequel rappelons-le, regroupe l’ensemble des symptômes qui surviennent avant les règles.

« Il concerne 60% à 80% des sportives » nous explique Carole Maître. « Il est généralement accompagné de fatigue, d’une sensation de jambes lourdes, de douleurs mais aussi d’une plus grande sensibilité au stress voire d’un véritable mal être ». Autant de symptômes peu compatibles avec la recherche d’une performance optimale lors d’une compétition sportive…

Or il est tout à fait possible de décaler les règles. Pour cela, Carole Maître propose simplement à ses patientes – sous réserve qu’elles soient sous contraception orale – d’enchaîner deux plaquettes d’affilée. Une stratégie « qui ne présente aucun risque » mais qui n’est possible qu’avec « des pilules monophasiques ». C’est-à-dire dont les comprimés sont tous dosés à l’identique.

D’une manière générale, la contraception hormonale répond bien aujourd’hui, aux exigences et aux besoins des sportives. A l’approche des compétitions par exemple, elles ont naturellement les yeux rivés sur leur balance, traquant le moindre kilogramme. Pour Carole Maître, le choix naturel est alors celui de pilules faiblement dosées de toute dernière génération. « Une nouvelle progestérone, la drospirénone, contenue dans la pilule Jasminelle est intéressante pour celles qui ont un syndrome menstruel avec prise de poids ». Un conseil valable bien sûr, quel que soit le niveau de compétition.

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