Contraception : une nouvelle pilule faiblement dosée
20 octobre 2006
Près de 40 ans après l’apparition en France du premier contraceptif par voie orale, la grande famille des pilules estroprogestatives s’enrichit d’une petite nouvelle, Jasminelle.
Une nouveauté marquée par une réduction supplémentaire des doses, puisqu’elle contient seulement 20 microgrammes d’estrogènes. En France comme ailleurs, la pilule est plébiscitée par les femmes. Elles sont près de six sur dix, parmi celles qui utilisent un moyen contraceptif, à y recourir. Une récente enquête européenne a montré les principales attentes des femmes en matière de contraception : efficacité, absence de prise de poids, effet positif sur la peau et faibles doses d’hormones.
La dernière-née des pilules contraceptives répond à toutes ces attentes : grâce à sa dose de 20 microgrammes d’estrogènes et à son progestatif, la drospirénone, qui est proche de la progestérone naturelle. C’est son intérêt principal, puisqu’elle s’oppose ainsi à la rétention d’eau provoquée par les estrogènes. Un phénomène responsable des effets indésirables de certaines pilules, comme la prise de poids ou la tension dans les seins. La drospirénone a aussi des effets bénéfiques sur la peau, en particulier en cas d’acné, car elle a une action anti-androgène.
Une étude clinique européenne portant sur 11 165 cycles de traitement a démontré sa fiabilité et sa bonne tolérance. C’est évidemment important, car la principale cause d’échec de la contraception orale est tout simplement, l’oubli de la pilule ! Or une pilule mal supportée est plus facilement oubliée. Ajoutons par ailleurs que même avec les contraceptifs les moins dosés en estrogènes, en cas d’oubli le risque de grossesse non désirée n’augmente pas.