Contre l’ostéoporose et avec un recul de 10 ans, le choix de reconstruire un os de qualité
07 octobre 2004
Les nouveaux traitements contre l’ostéoporose permettent aux médecins, depuis une dizaine d’années, de ralentir voire stopper la perte de masse osseuse. Désormais ils peuvent inverser le phénomène. Et provoquer la formation d’un os neuf et de qualité !
Publiés dans l’édition en ligne du Journal of Bone and Mineral Research le 28 septembre, les résultats d’une étude comparant deux des traitements actuels de référence contre l’ostéoporose traduisent bien ce bouleversement.
Marc Hochberg et ses collaborateurs – dans 78 hôpitaux ou institutions des Etats-Unis – ont ainsi comparé les résultats obtenus au terme d’un an de traitement par l’alendronate d’une part, ou par le risedronate d’autre part. Deux biphosphonates, des médicaments dont l’évaluation en termes de résultats cliniques et de tolérance est aujourd’hui la plus approfondie et dont l’utilisation est la plus simple. “La comparaison directe de ces deux traitements nous a fourni des informations importantes” a déclaré Hochberg devant les congressistes réunis à Seattle. “Car les éléments recueillis permettront d’orienter les choix thérapeutiques.”
Ce travail a pris en compte 1053 femmes traitées pour ostéoporose post-ménopausique. Dans l’un comme l’autre cas les traitements actifs – comme le cas échéant les placebos – étaient administrés sur la base d’un comprimé par semaine. Trois facteurs clé ont été évalués : l’évolution de la densité minérale osseuse (DMO) qui traduit en quelque sorte la qualité de l’os ; le taux de remaniement osseux qui exprime la destruction de la substance osseuse – provoquée par le déséquilibre entre élimination et production de cellules osseuses – et enfin bien sûr… la tolérance au traitement.
Dans les deux cas et par rapport au placebo, le traitement actif a permis d’améliorer la DMO mesurée au niveau de la hanche. De 3,4% dans le cas de l’alendronate et de 2,1% dans celui du risedronate. Et cela dans des conditions de tolérance identiques. “Ces données se sont (également) confirmées sur l’ensemble des paramètres révélateurs du remaniement osseux“, ajoute Marc Hochberg, “et une réduction significative de tous ces marqueurs sous alendronate a été observée à 12 mois ; les différences entre les deux traitements ont d’ailleurs été signifiantes dès le 3ème mois.” A titre d’exemple, l’un des marqueurs de la résorption osseuse – qui traduit en quelque sorte l’intensité de la destruction de l’os – s’est trouvé réduit de 54% chez les patientes traitées par risedronate et même de 73% pour celles sous alendronate.