Contre l’ostéoporose : ne faisons pas n’importe quoi !

18 mars 2004

Si le recours systématique au traitement hormonal substitutif (THS) ne paraît plus d’actualité dans les suites de la ménopause, l’automédication n’est pas sans risque non plus. Certaines plantes comme le soja, sont parfois dangereuses. Prudence donc.

La ménopause n’est pas une maladie, certes. Pour autant Mesdames, restez vigilantes ! Cette nouvelle étape de votre existence s’accompagne d’un véritable bouleversement physiologique, qui contribue notamment au développement de l’ostéoporose. De quoi s’agit-il ? D’un déséquilibre dans le renouvellement de vos cellules osseuses, qui se dégradent plus qu’elles ne se régénèrent. Silencieusement, sans la moindre douleur ou autre signe prédictif, vos os deviennent plus poreux, plus fragiles et donc plus cassants.

Poignets cassés, tassements de vertèbres sont fréquents “, avertit le Dr Marie-Aline Limouzin-Lamothe, gynécologue à Paris. De même que les fractures du col du fémur chez les personnes âgées. D’autres fractures sont plus inattendues, comme par exemple celles de la cheville ou de la clavicule. Mais elles sont très évocatrices “.

De quelles armes dispose t-on pour lutter contre ces affections ? Dernièrement, plusieurs études ont mis en garde contre l’usage généralisé du THS, jusqu’alors reconnu comme le meilleur traitement préventif des troubles qui accompagnent cette période de la vie. D’emblée, des milliers de femmes en France, ont décidé d’arrêter leur traitement.

Certaines ont refusé de prendre toute autre thérapeutique, d’autres se sont tournées vers les médecines douces. ” Une automédication qu’il convient maintenant de canaliser, alors que 60% à 70% des femmes ont eu recours aux plantes médicinales après avoir arrêté leur THS “, dénonce le Dr Serge Rafal, médecin généraliste à Paris. ” Une alimentation riche en fruits et légumes est certes très importante. Mais le soja par exemple, dont les vertus sont souvent vantées contre les bouffées de chaleur, a aussi une action délétère sur le sein. En abuser est potentiellement dangereux. D’où l’intérêt d’en parler à son médecin. Son rôle est capital pour ne pas faire n’importe quoi “.

  • Source : de nos envoyés spéciaux au Medec, Paris, 16-19 mars 2004

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