











Accueil » Médecine » Neurologie » Contre la maladie d’Alzheimer, un traitement en forme de repas
Le repas peut-il être considéré comme un soin en gérontologie, notamment en cas de maladie d’Alzheimer ? La réponse prend la forme d’un grand OUI. A condition toutefois que ce repas fasse partie d’un véritable projet de vie. Et surtout qu’il comporte un ingrédient essentiel : le temps !
Le Dr Jean-François Pujol, gériatre et président du réseau professionnel Althéa, parle ainsi de « repas thérapeutique ». Un concept qu’il a pris soin de détailler aux 300 participants (directeurs de maisons de retraite, cuisiniers, soignants….) d’un colloque organisé récemment à Montaigu (Vendée). Le thème en était particulièrement savoureux, puisqu’il s’agissait de Conserver la mémoire du goût.
Aux yeux de Jean-François Pujol, le repas devient un soin à condition de répondre à 3 objectifs : « il doit bien sûr garantir les besoins nutritionnels spécifiques (du patient), apporter une dimension sociologique » -autrement dit, être un moment de partage- et « contribuer à maintenir l’autonomie ».
Pour le Dr Pujol, ce repas thérapeutique doit durer au moins une heure. Pas moins ! Un avis confirmé par Yves Clerq, psychologue à l’Institut Meslay de Montaigu : « Si le repas dure effectivement une heure, nous diminuons le risque de dénutrition dans des proportions considérables ». Mais d’autres détails ont leur importance : « laisser les gens choisir leur place à table, ne pas présenter à un sujet malvoyant des aliments de couleur pâle dans une assiette blanche ». Sans oublier bien sûr des mesures simples, comme le fait d’adapter l’alimentation aux capacités de mastication et de déglutition de chacun.
Comme le rappelle Jean-François Pujol, « les malades d’Alzheimer présentent un grand risque de dénutrition, laquelle est une source d’aggravation de la maladie. Une vigilance accrue par des soignants formés permet une prévention adaptée ». Rappelons que 800 000 personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer actuellement en France. Et que seulement 40% d’entre elles vivent en institution.
Source : Colloque Conserver la mémoire du goût, 9 octobre 2007, Institut Meslay, Montaigu - Ministère de la Santé
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